« Notre volonté reste la même, celle affichée d’atteindre les 50% en 2020 de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables« , explique Alin Guezelo, président de la SPL Energies Réunion. Avec toujours en ligne de mire, la volonté d’atteindre l’autonomie énergétique à l’horizon 2030. Dans les observations de son 9ème bilan énergétique de la Réunion, l’OER note que les énergies renouvelables continuent de gagner du terrain dans notre île pour atteindre 37,8% de la production d’électricité à la Réunion (62,2% d’énergies fossiles), soit une hausse de 7,5% entre 2011 et 2013.
Cette augmentation de la production d’énergies renouvelables a fait passer la Réunion au 6ème rang européen en terme de puissance photovoltaïque, entre la Belgique et l’Espagne.
Un bilan où toutes les formes de consommation et de production ont été passées au crible par l’Observatoire Energie Réunion. Par exemple, le taux de dépendance énergétique est en amélioration à la Réunion pour s’établir à 13,8% des 15.735 GWh l’année dernière (consommation d’énergie primaire). « En 2013, 13,8% de l’énergie consommée est d’origine renouvelable dont la totalité est produite localement« , explique l’OER. Autre donnée mise en avant, la production par habitant de CO2 par an. A la Réunion, elle s’établit à 4,85 tonnes en moyenne, là où les émissions de CO2 issues de la combustion des produits pétroliers et du charbon se sont arrêtées à 4.027 kilotonnes en 2013 dans notre île.
« Il faut continuer l’effort de maîtrise de l’énergie, c’est un travail ingrat »
Et les moyens de production locaux en terme d’énergies renouvelables s’accentuent d’année en année. « On travaille au développement de toutes les énergies renouvelables comme l’hydraulique, la biomasse ou encore l’énergie thermique des mers. Toutes ces filières sont travaillées de façons homogènes« , explique Nicolas Buriez, directeur du développement océan Indien chez EDF.
La valorisation des déchets verts en fait partie. Actuellement, la société Albioma (en charge de l’exploitation des centrales thermiques de Bois-Rouge et du Gol) travaille sur l’utilisation de déchets verts pour la production d’électricité. Avec ce projet, en phase de test pour une durée de six mois, le volume traité de déchets verts pourrait tourner aux alentours de 5 tonnes/heure, soit un rendement annuel compris entre 10 et 15.000 tonnes.
« Il faut continuer l’effort de maîtrise de l’énergie, c’est un travail ingrat, mais la production ne pourra pas suivre« , explique Gérard Moutien du Ceser. Les particuliers comme les entreprises sont visés par la volonté des pouvoirs publics d’arriver à une meilleure maîtrise des énergies à la Réunion.