Météo France a dressé ce matin le bilan de la saison cyclonique 2014/2015. Avec 11 tempêtes et cyclones observés, l’activité de la saison a été quasiment normale en quantité, mais a présenté deux faits remarquables.
Une majorité de trajectoires plutôt atypiques orientées vers l’Est ou le Sud-Est d’une part, et la formation de deux cyclones tropicaux très intenses (catégorie des plus forts cyclones possibles), Bansi et Eunice, le seul mois de janvier d’autre part.
Dans le contexte de la COP21 sur le changement climatique, il était intéressant selon les prévisionnistes d’en profiter pour analyser les tendances éventuelles d’évolution de ces cyclones tropicaux très intenses.
Davantage de cyclones tropicaux très intenses dans les années à venir
À partir des données satellitaires des 36 dernières saisons cycloniques soigneusement réanalysées par Météo-France, il apparaît que les mois de janvier et de mars ont vu passer plus de la moitié des cyclones tropicaux très intenses. Mais contrairement aux idées reçues, il n’y a pas eu plus de ces cyclones tropicaux très intenses durant la dernière décennie que durant chacune des deux précédentes décennies.
Ils relèvent toutefois une migration vers le Sud des pics d’intensité des cyclones tropicaux très intenses, qui ont de moins en moins tendance à s’affaiblir avant d’atteindre la latitude de La Réunion.
Les projections climatiques futures suggèrent également une augmentation de la proportion des cyclones tropicaux très intenses au sein de chaque saison cyclonique.