L’heure est au bilan pour la SPL Maraina. La présidente directrice générale de la société publique locale, Fabienne Couapel-Sauret, a organisé ce lundi 6 juin 206 un point presse pour analyser les résultats 2015 de la structure. Une année cruciale qui vient clôturer un cycle de trois ans (2013-2014-2015), permettant à la structure « d’atteindre un niveau d’équilibre avec trois exercices positifs » selon les propos de sa présidente.
La SPL Maraina est une société de droit privé et qui a pour mission de remplir des mandats pour ses actionnaires, au nombre de 20 parmi lesquels la Région Réunion, 17 communes et deux intercommunalités.
Ces actionnaires confient à Maraina des missions d’aménagement ou de construction d’équipements structurants qui vont servir « au développement du territoire et à la création d’emplois », nous indique Fabienne Couapel-Sauret. « Après son arrivée à la Région en 2010, Didier Robert a donné à la SPL Maraina un nouvel essor en ouvrant le capital en 2012 à d’autres actionnaires. Cela a permis à la SPL d’avoir de nouvelles missions liées aux secteurs de l’aménagement, touristiques ou encore le bâti scolaire. Des communes vont par exemple confier à Maraina la création d’itinéraires cyclables ou encore la construction de salles culturelles », explique la conseillère régionale.
« Maraina a trouvé sa vitesse de croisière »
Si cette dernière a reconnu « trois années compliquées après la création de la SPL », « puisqu’il a fallu s’organiser, mettre en place toutes les procédures de contrôle et trouver les bâtiments, ce qui demande un peu de temps, nous sommes en pleine croissance ». Fabienne Couapel-Sauret affirme même que Maraina « a trouvé sa vitesse de croisière », grâce aux bénéfices engrangés depuis trois ans.
En 2015, la société publique locale a réalisé un chiffre d’affaires de 2,963 millions d’euros (en baisse de 1% par rapport à 2014, en raison de deux élections ayant impacté l’activité, explique la SPL) pour un bénéfice de plus de 330.000 euros. Avec 11 nouveaux contrats signés l’an dernier avec la Région Réunion (dont la contribution au chiffre d’affaires est de 94,61%) et trois avec les communes de Bras-Panon et de la Petite-Île, le portefeuille de commandes de la structure se constitue actuellement de 72 contrats actifs.
De plus, l’autofinancement dégagé par l’activité de la SPL Maraina « est positif » tient à rappeler Fabienne Couapel-Sauret, « nous permettant de financer nos besoins, sans avoir recours aux emprunts ». Ainsi, la trésorerie potentielle générée par l’activité de la société s’élève à près de 398.000 euros.
Preuve pour sa présidente que Maraina « n’est pas une coquille vide » comme l’affirment les détracteurs de la SPL. « Beaucoup de ceux qui critiquent notre structure ne la connaissent pas. Ils ne connaissent pas le travail important fait par toutes nos équipes. En même temps, ces critiques ne m’étonnent pas lorsqu’elles émanent de personnes qui sont toujours dans la recherche de la polémique. En revanche, j’accepte les critiques constructives et basées sur des éléments objectifs. Nous avons des actionnaires à la SPL venant de tout bord politique, qui sont au-delà des clivages politiques. Maraina n’est pas un outil politique, elle est un outil au service de l’attractivité du territoire », martèle la présidente du satellite régional.
Et à compter de cette année, la SPL Maraina s’est engagée dans un nouveau cycle de trois ans. Le but : « participer à l’attractivité du territoire » et « stabiliser le bilan social de la SPL ».
Pour ce faire, elle compte développer davantage de partenariats avec l’ensemble de ses partenaires, élargir l’actionnariat de la SPL à d’autres collectivités, anticiper l’arrivée à terme de nombreux mandats comme ceux relatifs à la réhabilitation des lycées ou encore proposer de nouvelles missions d’aménagement ou de construction.