Bernard Cazeneuve a annoncé ce soir qu’il suspendait l’utilisation des grenades offensives, suite au décès du jeune militant écologiste Rémi Fraisse dimanche soir, alors qu’il se trouvait au milieu d’une manifestation ultra-violente contre le barrage de Sivens (Tarn).
Cette annonce m’a fait bondir ! Je ne peux que compatir à la mort d’un jeune de 21 ans, mais pour m’être retrouvé à de très nombreuses reprises au milieu de manifestations très violentes, au Chaudron ou ailleurs, je sais que souvent les gendarmes n’ont eu la vie sauve -et nous journalistes qui nous trouvions à proximité avec- que grâce à l’utilisation de ces grenades à effet de souffle dont l’explosion assourdissante était la seule à même de faire reculer les manifestants qui montaient à l’assaut, galets à la main.
Combien de fois avons-nous vu ces assaillants arriver à une dizaine de mètres, malgré les dizaines de grenades lacrymogènes balancées ?
Priver les forces de l’ordre de ces grenades offensives, c’est les envoyer au casse pipe. Faut-il rappeler que, dimanche soir, il y a eu 56 gendarmes blessés (contre aucun manifestant mis à part Rémi Fraisse), alors même qu’ils avaient ces grenades pour se défendre ? Qu’adviendra-t-il demain lors de prochaines manifestations lorsque les « black blocs« , ces membres de l’extrême gauche ultra-violents, monteront à l’assaut ?
Faut-il rappeler que les gendarmes ne faisaient que tenir leurs positions, et que s’ils n’avaient pas été attaqués, ils n’auraient pas eu à se défendre ?
Jusqu’à quand va-t-on tolérer une telle violence ? Que n’aurait-on dit si les manifestants de dimanche soir avaient été d’extrême droite ! Mais là, comme il s’agit de l’extrême gauche, il faut se taire et comprendre ?
Je reprends un tweet d’un député socialiste : « Tout projet qui a reçu l’aval des élus doit-il être arrêté parce qu’une minorité le souhaite ?, s’interroge Hugues Fourage, porte-parole des députés socialistes. « Ce projet a franchi toutes les étapes démocratiques et ce n’est pas une minorité qui doit imposer à la majorité telle ou telle position », a-t-il ajouté, jugeant qu’« on ne cède pas la violence ». Il a tout dit…