La relève Elma est prête à s’engager de nouveau en politique. Benjamin Elma, figure connue du monde agricole, ex-président de la commission agricole du CESER, formule le souhait de ferrailler contre le maire sortant, Bruno Mamindy-Pajany, en vue des municipales et de mener la vie dure au Parc national.
Le cadre est fixé dès le départ : Benjamin Elma n’entend pas se laisser cantonner à une étiquette particulière. « Je sens cette volonté d’affichage politique à chaque fois, mais la ville de Sainte-Rose a affaire à des problèmes techniques. Pour répondre à des problèmes de cet ordre, il faut des réponses techniques », lance-t-il en ajoutant ne pas vouloir « parasiter le débat de la campagne » sur son positionnement supposé à droite ou à gauche. L’élection qui s’annonce mérite beaucoup mieux que ça, prévient-il.
Benjamin Elma, c’est avant tout un parcours creusé dans le sillon de l’agriculture. A 54 ans, il est éleveur de volailles et exportateur de litchis. Il aime à dire : « je suis le candidat qui travaille et qui vit à Sainte-Rose », façon de dire que certains de ses concurrents devraient s’en inspirer.
Moins subliminal à l’égard du maire sortant, Benjamin Elma tire à vue. « On l’a soutenu en 2001 et 2008, explique-t-il avant de passer aux choses qui fâchent. Si son premier mandat était correct, dit-il, « son écoute » de la population s’est détériorée lors du second mandat: « Il s’est renfermé sur lui-même ». Plus loin, c’est tout simplement le délit d’opinion qui est mis en avant pour juger de l’action du maire Bruno Mamindy-Pajany. « Le délit d’opinion ne devrait plus exister. Et pourtant, dès que le conseil municipal a montré ses désaccords, certains conseillers ont vu leur délégation retirées, leur téléphone repris, leur indemnité coupée », relate-t-il. « C’est un moyen de pression énorme », dont aurait abusé le maire en place croit-il savoir.
« Remettre le Parc à sa place ! »
L’autre cible du désormais candidat aux municipales s’appelle le Parc national, assurément trop bureaucratique selon lui. « En tant que démocrate, je suis contre le Parc. Ce Parc n’est pas une bonne chose. Avoir le Parc national, c’est un frein aux libertés individuelles », explique-t-il, alors qu’il promet de mettre en avant « le développement économique » au coeur de ses promesses. Le Parc : « ils attaquent tout ce qui bouge. Nos droits fondamentaux ne sont plus respectés », signale-t-il, tout en désignant la direction de l’établissement public, responsable selon lui de prises de décisions sans concertation avec la population. S’il venait à être placé 1er magistrat de Sainte-Rose comme son père le fût dans les années 70-80, l’exploitant agricole promet aux responsables de la direction du Parc de « les remettre à leur place ! ».