L’enthousiasme qu’a suscité la rapide publication de l’arrêté de catastrophe naturelle est vite retombé. Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul, fait remonter sa déception à Paris sur la teneur trop limitée de l’état de catastrophe naturelle pour les dommages causés par le cyclone Bejisa. Au point que la parlementaire invite le gouvernement à « réexaminer » son arrêté du 17 janvier 2014.
Si cet arrêté classe la commune de Saint-Paul parmi les communes reconnues l’état de catastrophe naturelle, il apparaît toutefois que cette reconnaissance se trouve circonscrite aux seuls dommages causés par les inondations et les coulées de boue.
Une limitation qui ne convient pas à Huguette Bello qui liste dans son courrier adressé au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et au ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, les dommages consécutifs à la force du vent.
« Cette décision risque de préjudicier aux intérêts des sinistrés assurés dans la mesure où les périmètres et les conditions de garanties auraient été plus favorables sur le régime des catastrophes naturelles », insiste Huguette Bello.
A cet effet, la parlementaire sollicite le gouvernement pour que celui-ci transmette à ses services les conclusions du rapport des services de la météorologie nationale en ce qui concerne la mesure des vents.
Le code des assurances n’autorise en effet l’octroi du régime des catastrophes naturelles que si les vents ont atteint ou dépassé 145 km/h en moyenne sur dix minutes ou 215 km/h en rafales.
La même garantie est réclamée pour l’obtention du fonds de secours pour l’outre-mer dont le déclenchement se base également sur le caractère exceptionnel d’un phénomène naturel.