Le 31 mai a marqué la fin du traitement des dossiers d’indemnisations des agriculteurs sinistrés de Bejisa. 1.200 agriculteurs attendent une réponse après l’envoi de leurs dossiers à Paris lundi. 109 personnes ont déjà été indemnisées d’urgence.
« Ils doivent passer au Conseil des ministres la semaine prochaine, explique Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre d’agriculture, nous espérons que ça se fera le plus rapidement possible car Victorin Lurel nous avait assuré que ce serait fait avant le mois de juillet ».
Selon lui, le processus manque de rapidité car la situation est de plus en plus difficile pour les agriculteurs. Ils ont subi le cyclone Dumile en janvier 2013 et n’ont reçu leurs indemnisations qu’après Bejisa, en janvier 2014. « Imaginons qu’ils aient replanté en novembre ou décembre 2013, les voilà ruinés à nouveau un mois plus tard ».
Les 1.200 agriculteurs qui avaient les moyens de survivre suite à Dumile et Bejisa l’ont fait, d’autres ont eu recours aux emprunts bancaires. « Mais ils n’ont plus de réserves. Dumile, puis Bejisa, c’est trop. Sans compter que les indemnisations ne représentent que 35% de ce qu’ils ont perdu… », insiste Jean-Bernard Gonthier.
Avec une estimation des dégâts de 50 millions d’euros, 35% représenterait 17,5 millions d’euros.
Parmi les dossiers, se trouvent également les cas des fortes pluies de Saint-Philippe qui ont entraîné d’importants dégâts au mois d’avril. « 38 agriculteurs sont actuellement en difficulté, explique le président de la Chambre d’agriculture, aucun véhicule ne peut accéder aux champs de canne, donc ils font tout à pieds ». Le plus inquiétant: la campagne sucrière qui approche à grands pas et des agriculteurs qui ne sont pas prêts. « Il y a de quoi s’inquiéter pour la canne ».