Hier, la députée de la 1ère circonscription, Ericka Bareigts, a rencontré un membre du cabinet de Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique, afin d’aborder la question des mutations des fonctionnaires vers les Outre-mer. Une question importante dans le cadre des discussions qui se tiendront à l’Assemblée lors de la présentation du projet de loi « déontologie, droits et obligations des fonctionnaires« . La députée entend déposer un amendement « afin de favoriser la mobilité vers les Outre-mer des fonctionnaires partageant un lien matériel ou moral avec ces territoires« .
Cette entrevue fait suite à une première qui s’était tenue à Paris le 22 novembre dernier. Depuis très longtemps, de nombreux fonctionnaires ultramarins souhaitent revoir les critères de mutations. La députée PS, Ericka Bariegst, est engagée depuis plus d’un an à leurs côtés. Dans un courrier adressé la veille de sa visite au ministère de Maryse Lebranchu, Ericka Bareigts rappelle qu’il s’agit d’un « combat pour une fonction publique plus représentative des bassins de vie qu’elle administre et pour une réponse à des déchirements familiaux et des drames humains« .
« Il me parait capital que le représentation nationale prenne en compte la souffrance des agents séparés de leurs proches et de leurs racines. C’est pour cette raison que je souhaite que soit garanti par cette loi aux fonctionnaires un droit à ce que leurs centres d’intérêts moraux et matériels soient pris en compte dans leurs affectations vers les territoires d’Outre-mer« , souligne-t-elle.
« Il ne s’agit pas d’unifier les régimes de mutations dans les différents corps et fonctions publiques (…). Il s’agit d’un principe corollaire du droit à une vie familiale normale, qu’il appartiendra à chaque autorités de tutelle de décliner à sa manière et qui devra composer avec les autres critères régissant les affectations dans la fonction publique« , poursuit-elle.
Consciente de l’importance du chantier à mettre en place, la députée PS souligne la nécessité d’une France du XXIème siècle plus « soucieuse » d’une fonction publique « humaine » avec ses agents et administrés.