Michel Fontaine a remis les points sur les « i » aujourd’hui, lors d’une conférence improvisée, en réaction à un article de presse paru aujourd’hui dans le Journal de l’île. L’article pointé du doigt explique que « plusieurs communes de droite refusent de valider la suppression de l’octroi de mer sur les carburants pour financer la baisse du prix de l’essence » et que Michel Fontaine aurait déclaré devant des proches: « Didier Robert a fait une connerie, qu’il assume ».
Pour le sénateur-maire de Saint-Pierre, les propos qui lui ont été attribués « ont été déformés ». Il s’est dit « complètement solidaire de la Région Réunion et de son président Didier Robert dans sa décision prise lors d’une crise majeure à la Réunion de diminuer le prix des carburants de 8 centimes ».
Le maire a néanmoins reconnu que la municipalité de Saint-Pierre ne pouvait pas renoncer cette année aux recettes d’octroi de mer qui représente 2,4 millions d’euros, « d’autant plus que nous avons déjà voté notre budget primitif pour l’exercice 2012 », a-t-il souligné. Il se satisfait donc de « l’hypothèse émise par la Région Réunion de financer cette baisse par la mobilisation de l’octroi de mer régional et l’utilisation du FRDE (Fonds régional du développement et de l’emploi) ». Selon lui, « cette option est tout à fait satisfaisante pour faire face à cette crise économique et sociale ».
Les collectivités n’ont pas vocation à financer la baisse des prix du carburant
De son côté, David Lorion, adjoint au maire de Saint-Pierre, a expliqué que la solution du FRDE était la moins préjudiciable pour les communes qui n’ont pas sollicité ces fonds. « Il n’y a pas d’inconvénients majeurs sur le plan économique à mobiliser ces fonds. (…) La baisse des prix du carburant, c’est aussi pour favoriser, à un moment de crise, le développement économique de la Réunion », a précisé le vice-président de la Région qui s’inquiète cependant pour l’avenir car selon lui, les collectivités n’ont pas vocation à financer la baisse des prix du carburant.
« Il faut faire attention que les collectivités ne soient pas les seules à financer la baisse des prix du carburant car cela va devenir extrêmement difficile à maintenir dans les années qui viennent », a-t-il conclu.