Revenir à la rubrique : Economie

Baisse des allocations: « On vise les familles nombreuses, ce n’est pas normal »

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté lundi commence à inquiéter les familles. Pour diminuer le déficit budgétaire de la Sécurité sociale, le gouvernement compte réduire les allocations familiales, notamment la prime de naissance, mais aussi réformer le congés parental, la garde d'enfants à domicile et la majoration des prestations pour les adolescents. Aristide Payet, président de l'UDAF (Union départementale des associations familiales) de La Réunion, réagit pour nous à ces annonces.

Ecrit par SH – le mercredi 01 octobre 2014 à 15H41

Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, a présenté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale lundi. L’objectif est de réduire le déficit de la Sécurité sociale en 2015 de 9,6 milliards d’euros en puisant, en partie, dans la branche famille. 700 millions d’euros seraient donc amputés aux allocations familiales.

« Cela ne fait que continuer, affirme Aristide Payet, président de l’UDAF Réunion. C’est peut-être 700 millions d’euros cette fois-ci, mais c’est la continuité de ce qui se passe depuis 2012, à savoir 4 milliards d’euros pris aux familles ».

Parmi les modifications prévues, la prime de naissance (923,08 euros sous condition de ressources) sera divisée par trois à compter du deuxième enfant. Le congé parental sera également modifié avec un passage de six mois à un an de congé pour le premier enfant. Les trois ans de congé à partir du deuxième enfant devront être partagés entre les deux parents, le gouvernement comptant sur le fait que peu de père ne les prennent pour en réduire le nombre. « Les parents renoncent déjà à prendre ces congés parce qu’ils sont très peu rémunérés et qu’on ne peut pas vivre avec 400 euros par mois », s’indigne Aristide Payet.

Il rappelle également que l’âge auquel les majorations mensuelles sont accordées passeraient de 14 ans à 16 ans, ce qui coûterait 1.500 euros par enfant. « Ils sont en décalage avec la réalité de la vie de la famille », affirme le président de l’UDAF Réunion.

« Le gouvernement annonce qu’il annulera le gèle des prestations familiales mais ça ne change absolument rien car il n’y a pas d’inflation, explique-t-il. C’est le désordre et nous craignons que la confiance en la politique familiale française ne soit détruite ». Selon le président de l’UDAF, « bon nombre de pays sont envieux de ce système et de notre accroissement naturel positif, mais ce ne sera plus le cas si ça continue ».

« L’avis de l’UNAF est pris en compte avant chaque projet de loi, précise-t-il, mais ce n’est qu’un avis et cela fait deux ans qu’il est défavorable ».

Même si le gouvernement précise que 700 millions d’euros de la branche familiale de la Sécurité sociale ne représente que 1%, Aristide Payet insiste: « On vise les familles nombreuses et ce n’est pas normal. Nous ne voulons pas polémiquer et nous comprenons qu’il y ait un besoin d’économie mais il paraît logique qu’il y ait d’autres possibilités que de prendre l’argent des familles ».

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Découvrez les prix des carburants au 1er avril

Le prix du Gazole baisse de trois centimes au 1er avril. Celui du Sans plomb reste stable. Le soutien financier des collectivités permet aussi de maintenir le gel du prix de la bouteille de gaz à 15 euros.

Un prêt de 5 millions d’euros de la Région pour sécuriser la trésorerie d’Air Austral

La commission permanente de la Région doit voter jeudi une avance en compte courant d’associés à Air Austral, via la Sematra, d’un montant de 5 millions d’euros, tandis que le Département devrait bientôt suivre à hauteur d’environ 750.000 euros. La compagnie régionale s’est engagée auprès de l’Etat à réduire sa masse salariale de 10% en échange d’un report de remboursement de certaines échéances de dettes.

Développement international : La CCIR et les Douanes renforcent leur collaboration

La collaboration entre la Direction Régionale des Douanes et Droits Indirects (DRDDI) et la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion (CCI) vise à renforcer le soutien aux entreprises locales dans leurs initiatives à l’international. Vendredi, une étape clé a été franchie avec la signature d’une convention de partenariat entre les deux entités.

Les chambres consulaires et les parlementaires réunionnais font front commun sur les enjeux économiques locaux

La Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion, par la voix de son président Pierrick Robert, a convié ce vendredi la quasi-totalité des sénateurs et des députés du département pour un point d’étape sur la situation des entreprises réunionnaises. Une table ronde qui a permis de discuter des enjeux économiques majeurs de La Réunion et de proposer des solutions concrètes pour soutenir le développement et la croissance des entreprises locales. « Une grande première et sûrement pas la dernière », assure Pierrick Robert.

Tourisme : Nouveau nom et nouvelle formule en vue pour l’IRT

Lors d’une conférence de presse à l’occasion de la semaine des métiers du tourisme, le président de l’IRT, Patrick Lebreton, a confirmé que fin mars, le Département et la Région vont délibérer sur la fusion de cette dernière avec la FRT (Fédération réunionnaise du tourisme). Devant les bons chiffres de l’année 2023, les acteurs du secteur veulent capitaliser sur cette dynamique pour renforcer la présence de l’île à l’international.