Le délibéré est tombé dans l’affaire de bagarre à la Villa qui avait opposé des vigiles à des clients de la boite de nuit saint-gilloise. « Dans cette affaire vous êtes des auteurs et des victimes« , a résumé le président du tribunal correctionnel.
Le tribunal avait demandé la condamnation à six mois de prison avec sursis pour deux des trois vigiles impliqués dans cette affaire. Pour un des frères Gasparotto, Maxime, et Ronan Boixière, le procureur avait demandé une simple déclaration de culpabilité avec une dispense de peine, et la relaxe pour Franck Gasparotto.
Ce matin, le tribunal correctionnel est allé, en partie, dans le sens des réquisitions du procureur. Il a condamné deux vigiles, Gianni Fontaine et Willy Mangaman, à trois mois de prison avec sursis simple, et a relaxé le troisième, David Cazal. Le tribunal n’a pas suivi l’ensemble des réquisitions en ne prononçant pas d’interdiction provisoire d’exercer le métier de vigile. Concernant le client qui a déclenché la bagarre, l’homme à la cigarette, Ronan Boixière, ce dernier a été relaxé par le tribunal.
Pour les frères Gasparotto, si l’un a été relaxé, Franck, l’autre, Maxime, écope d’une peine d’un mois de prison avec sursis. Les trois clients étaient absents au cours du délibéré tout comme l’ensemble des avocats.
Pour les dommages et intérêts, la demande de Ronan Boixière a été rejetée. Les frères Gasparotto et les deux vigiles condamnés devront s’indemniser solidairement, le président du tribunal rappelant que les prévenus ont le statut de « victime et auteur » dans cette affaire. Pour la demande chiffrée, le tribunal renvoie tout le monde le 20 septembre prochain en audience civile.
Les vigiles et client condamnés dans cette affaire ont 10 jours pour faire appel de ce verdict.