Le couperet est tombé pour BNP Paribas. La première banque française et de la zone euro a écopé hier d’une lourde amende de 6,45 milliards d’euros pour avoir violé les règles d’embargo américaines avec le Soudan, Cuba et l’Iran. C’est la plus forte amende infligée par la justice américaine envers une banque étrangère.
Dans un communiqué, le ministre américain de la Justice, Eric Holder, a indiqué que « BNP s’est donnée beaucoup de mal pour dissimuler des transactions interdites, en effacer les traces et tromper les autorités américaines. Ces actes représentent une violation grave de la loi américaine ».
Jean-Laurent Bonnafé, le directeur général de BNP Paribas, a exprimé dans un communiqué ses « regrets » pour ces « erreurs passées ». Il a assuré qu’en revanche, cette lourde sanction n’aurait aucun impact « sur sa capacité opérationnelle ou commerciale ».
En plus de cette amende de 6,45 milliards d’euros, BNP Paribas devra s’acquitter d’une suspension de un an concernant ses activités en dollars.