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Aux médecins réunionnais et aux étudiants en médecine : « Le cancer tabou »

280 morts par an à la Réunion, plus encore que le cancer du sein… et pourtant on en parle jamais : il s’agit du cancer de la prostate. Logique, les hommes sont pudiques quand il s’agit de problèmes de santé en dessous de la ceinture. Par contre, c’est plus grave quand il s’agit du corps médical […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 05 février 2014 à 10H38
280 morts par an à la Réunion, plus encore que le cancer du sein… et pourtant on en parle jamais : il s’agit du cancer de la prostate. Logique, les hommes sont pudiques quand il s’agit de problèmes de santé en dessous de la ceinture. Par contre, c’est plus grave quand il s’agit du corps médical que les analyses en laboratoire ne soient pas systématiquement prescrites aux hommes passés 50 ans.
Laissez moi vous raconter mon histoire :
 
Il y a seulement 5 ans, sur le conseil éclairé d’un ami, je demandais à mon médecin traitant de faire une analyse du taux de PSA. Résultat : le taux est à son niveau limite maximum de 3,5. Je consulte donc alternativement 2 urologues tous les 6 mois comme indiqué par ces derniers. Malgré une augmentation de PSA qui s’élève à 4,9 puis 5,6 et enfin 7,5 après 3 visites-soit donc 1 an 1/2- on se contente de touchers rectaux et au final d’une échographie externe (comme les femmes enceintes…) qui ne laisse rien paraître.
 
Ce n’est donc que 2 ans après mon taux limite de 3,5 et compte-tenu d’ une augmentation significative de ce taux de PSA qu’un ami toulousain qui avait connu l’épreuve d’avoir un cancer de la prostate me conseille de profiter d’un séjour en Métropole chez lui pour demander un « double avis » à son urologue. Après une échographie interne-beaucoup plus profonde que l’autre, le diagnostic tombe : il faut faire d’urgence des examens complémentaires dès mon retour à la Réunion. On est en Octobre, les examens se déroulent début décembre : le diagnostic d’un cancer est confirmé.
 
Je sollicite une curithérapie dont les résultats en Espagne, pays en avance sur nous en ce domaine, sont prometteurs et ne génèrent apparemment pas d’effets indésirables par la suite. Impossible ici : »il n’y a pas le matériel nécessaire », d’ailleurs, « il est déjà trop tard ». Je suis en effet en stade 2 (sur 4). Je me résout donc à me soumettre à la seule solution possible « l’ablation de la prostate ».
 
L’ablation se déroule plutôt bien grâce à un 3e urologue… mais génère 2 conséquences notoires : l’incontinence et l’impuissance. Si pour le 1er effet, une rééducation par un kiné spécialisé permet de la juguler, la 2e conséquence, elle, est irrémédiable. Si j’ai été sauvé « in extrémis » grâce à mon ami métropolitain, quelques mois de plus et j’avais droit à l’incinération.
 
Merci donc aux médecins et étudiants en médecine de veiller à prescrire ces examens de PSA, l’augmentation de celui-ci étant le signe le plus caractéristique d’un soupçon de cancer de la prostate.
 
Un ex-cancéreux sauvé de justesse

 

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