Une salle de classe du lycée Bellepierre à Saint-Denis remplie, non d’élèves, mais de professeurs de mathématiques… Ils s’apprêtent à corriger quelques copies du Baccalauréat, filière STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion).
Ces correcteurs ont passé la matinée ensemble pour échanger, se concerter et se mettre d’accord sur une notation homogène afin d’éviter au mieux une influence subjective sur les notes.
« Un inspecteur nous donne le barème national et les professeurs demandent des précisions et comparent leurs copies avec les autres, explique Sophie Fur Desoutter, professeure de mathématiques au lycée Jean Hinglo du Port. On fait souvent face aux mêmes erreurs et on se met d’accord sur ce qu’elles valent. Après la réunion, on rentre chez nous pour corriger nos copies ».
Objectif: Harmoniser les corrections au maximum
Environ 60 copies chacun, une semaine pour les corriger et des échanges permanents par mail ou téléphone avec les collègues, c’est donc ce qui attend les correcteurs dès à présent: « Nos notes sont aussi inscrites dans un logiciel afin de les harmoniser au maximum », ajoute Sophie Fur Desoutter, correctrice depuis 10 ans. Un logiciel qui existe depuis quelques années et qui améliore de façon significative la notation, selon elle.
Au long des années, elle a par exemple pu remarquer une -fâcheuse- tendance des bacheliers à omettre une partie de l’énoncé… « Il y a souvent une mauvaise lecture des consignes. Ils répondent donc à une partie de la question et oublient une des données. »
Différente du Français ou de la Philosophie, la correction est-elle plus simple en Mathématiques? « Ce n’est pas si simple, assure Sophie Fur Desoutter, la démarche est très importante et compte pour beaucoup. Tout ne dépend pas du résultat final ».
Les copies corrigées seront rendues à l’académie dans une semaine.