Depuis trois jours, les dirigeants du Parti socialiste défilent sur l’ensemble des plateaux de télévision pour expliquer qu’ils sont scandalisés que les médias aient pu oser montrer Dominique Strauss Kahn les menottes au poignet.
Il faut d’abord noter qu’à aucun moment on n’a vu les menottes en question. Même Elisabeth Guigou, qui avait été à l’origine de la loi sur l’interdiction de telles images quand elle était ministre, a été très gênée hier quand elle a été interrogée par des journalistes. En effet, on n’est plus dans l’illégalité du moment qu’on ne voit pas les menottes. La preuve? Quand les télévisions étaient obligées de diffuser de telles images pour illustrer l’actualité, lors de sessions d’assises par exemple, il leur suffisait de flouter les menottes pour que le CSA s’estime satisfait…
S’ajoute ici une difficulté supplémentaire : les images étaient diffusées en direct (donc sans possibilité de floutage) et depuis un pays où de telles pratiques sont autorisées…
Quand les télévisions avaient diffusé des images de Florence Cassez, cette Française incarcérée de façon arbitraire au Mexique, alors qu’elle avait les menottes les poignets, on n’avait pas entendu les cris d’orfraie des dirigeants socialistes, à l’époque. Et pourtant, les images n’étaient pas retransmises en direct et le floutage aurait donc été aisé…
Quand à la présomption de culpabilité, les mêmes dirigeants socialistes s’étaient allégrement assis dessus quand ils avaient violemment attaqué Eric Woerth dans l’affaire Bettencourt…
Et je ne parle même pas du fait que l’ensemble des dirigeants du PS étaient au courant des manières plus que limites de DSK avec les femmes…
Au bal des faux culs, ils ne seraient pas les derniers sur la piste de danse.