Selon Le Figaro, une réquisition judiciaire a été envoyée au centre de supervision urbain de la ville de Nice lui demandant d’effacer l’intégralité de 24 heures d’images provenant de six caméras différentes, « mais aussi de toutes les scènes depuis le début de l’attentat ayant eu lieu sur la promenade des Anglais, dans la nuit du 14 juillet« , souligne le quotidien.
Le Figaro a interrogé un agent du centre qui souligne que « c’est la première fois que l’on demande [aux agents] de détruire des preuves« .
Le parquet de Paris explique de son côté qu’il s’agit d' »éviter la diffusion non contrôlée et non maîtrisée de ces images« .
Dès les heures qui ont suivi l’attentat, des élus de droite et d’extrême droite ont critiqué le dispositif policier mis en place par le gouvernement autour de ce feu d’artifices connu pour attirer des dizaines de milliers de spectateurs.
Ce matin, c’est Libération qui prenait le relais et accusait le ministère de l’Intérieur d’avoir menti. En réponse, Bernard Cazeneuve a publié un communiqué de presse démentant les propos du quotidien et annonçant la saisine de l’Inspection générale de la police nationale en vue d’une « évaluation technique du dispositif de sécurité et d’ordre public » en place à Nice ce soir-là.
« Cette enquête administrative » de la police des polices « permettra d’établir la réalité de ce dispositif alors que des polémiques inutiles se poursuivent« , poursuivait jeudi Bernard Cazeneuve, évoquant une « démarche de transparence et de vérité« .
Comment établir la vérité si on fait disparaitre les preuves ?