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Attaques de requins: Année noire avec deux morts et un mutilé

L’année 2013 ne restera pas comme l’année de la résolution de la crise requin. Bien au contraire, les drames ont suivi la même trajectoire débutée en 2011, au point qu’il est aisé aujourd’hui de parler de série noire. Le 8 mai, Stéphane Berhamel, un touriste de 36 ans est attaqué par un requin alors qu’il […]

Ecrit par . – le mercredi 01 janvier 2014 à 06H00

L’année 2013 ne restera pas comme l’année de la résolution de la crise requin. Bien au contraire, les drames ont suivi la même trajectoire débutée en 2011, au point qu’il est aisé aujourd’hui de parler de série noire.

Le 8 mai, Stéphane Berhamel, un touriste de 36 ans est attaqué par un requin alors qu’il pratiquait du bodyboard sur le spot des Brisants. Le drame se noue vers 12h20. L’homme est attaqué à deux reprises à hauteur du 3ème peak. Selon toute vraisemblance, le jeune homme était déjà décédé avant sa sortie de l’eau. Le poignet droit sectionné et une cuisse déchiquetée, il est extirpé de l’eau déjà inconscient. Il avait perdu beaucoup de sang. Les secours tentent désespérément une réanimation pendant 40 minutes, sans succès. La compagne du surfeur est quant à elle prise en charge par les secours. Le couple était originaire de Franche-Comté. Il effectuait à La Réunion sa lune de miel. Ce premier faits divers de l’année allait en connaître d’autres tout aussi terrifiants.

Le 15 Juillet, une fille de 15 ans est tuée par un squale alors qu’elle se trouvait à quelques mètres du bord sur la plage de sable noire de Saint-Paul. Aux alentours de 14h30, alors qu’elle barbotait dans l’eau en masque/tuba, et à moins de 5m du bord, la jeune Sarah est happée par un requin. Malgré des recherches intensives les heures et jours suivants le drame, une partie de son corps ne sera jamais retrouvée. La dernière attaque mortelle de requin sur un nageur remontait à 1999 et avait eu lieu au niveau de l’Étang-Salé. L’homme attaqué ce jour-là était cependant en difficulté, emporté par une vague plus grosse que les autres. Il attendait les secours au moment d’être surpris.

Le 26 octobre, aux alentours de 16h30, alors qu’il se baignait avec un ami sur la plage de l’Étang-Salé, au lieu dit « Le Tournant » situé à 300 mètres de la zone de baignade surveillée, un jeune homme de 24 ans est attaqué par un requin. Au moment de l’attaque, il se trouve « à environ 15-20 mètres du bord », d’après plusieurs témoins. Le jeune homme de 24 ans, Tanguy, s’en sort, après avoir frôlé la mort, avec la jambe droite sectionnée. Le jeune homme était à l’eau dans une zone non surveillée et sous le coup d’un arrêté préfectoral. La baignade, le surf ou le bodyboard étaient par conséquent formellement interdits. Mais le site n’a jamais réellement baissé d’affluence.

Avant cette attaque à l’Etang-Salé, la baie de Saint-Paul a été le théâtre d’une autre attaque à proximité du rivage. Cette fois-ci, c’est un chien de type labrador qui est emporté par les dents de la mer alors qu’il jouait sous les yeux de sa propriétaire, au niveau de l’ancienne tour Oméga.

Plaintes et recours à profusion

Au gré des attaques, l’année a également été marquée par un emballement judiciaire avec des plaintes à profusion. Citons celles lancées par la nouvelle association Protégez nos enfants ou celles des recours des associations écologistes qui tenteront notamment de contredire les velléités du maire de Saint-Leu.

Le 28 octobre, Thierry Robert engage en effet un recours indemnitaire contre l’État. Une procédure déjà évoquée au milieu du mois d’août et que le député a eu le temps de préparer avant que ne survienne la nouvelle attaque de l’Étang-Salé. Le maire de Saint-Leu relance publiquement ses confrères à la tête des autres collectivités pour qu’ils se joignent à l’action en justice portée par sa ville. Ce recours vise à obtenir des compensations financières pour épauler le secteur touristique et balnéaire impacté par l’image des attaques successives.

Crise comparable à celle vécue avec le « chik »

Le 24 octobre, ce sont les professionnels du Tourisme qui écrivaient déjà au préfet dans cette même logique de soutien aux professionnels. Deux jours avant que ne survienne la troisième attaque de l’année.

Neuf organisations dont le Club du tourisme, le SYPRAL, l’UHR, l’UMIH, le SNAV, le MEDEF, la CGPME, DEFIT et le SICR, signent ce courrier. Dans cette lettre, les professionnels du tourisme disent « s’inquiéter de l’image de la Réunion mise à mal par la crise requin. Cette image néfaste risque de nous entraîner vers une situation de crise économique comparable à celle vécue avec le « chik » alors que le secteur du tourisme est un des rares à être encore porteur d’emplois », écrivent-ils.

L’année 2013, enfin, c’est l’année d’une mesure inédite et radicale prise par le préfet. Le 26 juillet, Jean-Luc Marx annonce la publication d’un arrêté d’interdiction de la pratique de baignade et d’activités de surf ou de bodyboard dans la bande des 300 mètres du littoral, sauf dans le lagon et, en dehors du lagon, dans les espaces aménagés et les zones surveillées. L’arrêté préfectoral qui devait s’achever le 1er octobre a finalement été reconduit jusqu’au 15 février 2014 et sans qu’aucune garantie sur sa levée ne soit sérieusement envisagée.

 

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