« C’est loin du compte », lance une assistante d’éducation à sa collègue. Finalement, les locaux de l’association des maires auraient même pu recevoir ce petit monde…
Invités par le mouvement des assistants d’éducation, les maires, représentants du Département, de la Préfecture, du Pôle emploi et les parlementaires n’ont pas donné suite à la demande. Seuls deux représentants de la Région, deux représentants des maires de La Possession et du Tampon, un représentant de l’association des maires ainsi qu’un représentant syndical du SGPEN-CGTR étaient présents.
Autant dire que dans les rangs de la cinquantaine d’assistants d’éducation présents, certains sont amers. La réunion a toutefois eu lieu. Après une brève présentation de la situation, la parole a été donnée aux invités avant un échange avec l’auditoire.
« Votre combat est juste »
Elie Hoarau ne jure que par la voie juridique : « Quand vous avez signé votre contrat, la loi de juillet 2005 avait déjà été votée. A partir de là, vous pouvez faire reconnaître vos droits. Il n’est pas dit que cette loi concerne telle ou telle catégorie. Voilà comment j’interprète la loi. Sinon que le tribunal administratif dise la loi », a lancé le député européen.
Pour Raymond Mollard, vice-président de la Région, l’institution reste sur sa position initiale : « Votre combat est juste, pour cette raison nous vous soutenons. Nous avons à plusieurs reprises sollicité le gouvernement. En vain. Au sein de l’assemblée, cette question a été votée à l’unanimité même si je regrette que cette unanimité ne soit pas représentée autour de cette table », a-t-il souligné.
Le représentant du maire du Tampon, Didier Robert, a à maintes reprises été sollicités par les assistants d’éducation dans la salle. En effet, le député-maire a été le premier élu à avoir promis d’aller chercher des solutions auprès du gouvernement : « Il a effectivement rencontré Xavier Darcos, Luc Chatel, Marie-Luce Penchard mais il n’a pas eu de retour », a assuré Eddie Payet son représentant. Réponse qui ne satisfait pas beaucoup les personnes présentes qui attendent mieux d’un député UMP : « Jean-Claude Fruteau demande de l’argent pour la bagasse, il l’obtient. Un député UMP demande de l’aide à son gouvernement et rien. Ce n’est pas normal », s’exclame un assistant d’éducation.
Jean-Hugues Ratenon a également apporté plusieurs éléments au débat : « Le directeur du cabinet de François Fillon avait dit, pendant son séjour à La Réunion, qu’il y aurait une solution pour les 348 personnes. Pourquoi ne pas continuer sur cette piste ? Que s’est-il passé pour qu’on en n’entende plus parler ? Et pourquoi ne pas envoyer à Paris une délégation réunionnaise ? »
Les assistants d’éducation attendent impatiemment la réponse du tribunal administratif concernant l’annulation du non renouvellement de leurs contrats. Mais la réponse n’arrive que dans trois semaines alors que leurs contrats s’achèvent au 31 août.