Après trois heures de discussions et débats lors des rendus des ateliers des Assises du tourisme, les professionnels du secteur se livrent sur les conclusions des ateliers. Pas d’euphorie particulière, mais une impression de déjà vu. Même si certaines pistes méritent d’être approfondies, le problème de l’ouverture à l’international et des visas est dans toutes les bouches, et sur ces point là, c’est l’État qui a la main et non les collectivités.
« Le sentiment pour des vieux briscards comme nous c’est l’impression que l’on entend les mêmes choses« , lâche Philippe Doki-Thonon du comité expert tourisme et de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie).
« On a bien travaillé, on fait de belles choses à la Réunion, j’aimerais bien qu’on le souligne. Mettons des priorités sur ce que l’on sait vendre et nos produits. Ne choisissons pas un inventaire à la Prévert mais 10 projets à mettre en place d’ici 2015. Il ne faut pas tirer un trait sur ce qui se fait depuis des années. On entend toujours la même chose depuis 1985« , poursuit-il.
Philippe Doki-Thonon rappelle l’importance de se focaliser sur les visas et la question des dessertes aériennes. « Je ne suis pas là pour dire qu’il faut mettre les compagnies aériennes en difficulté. Mais il faut bien définir les promotions et les marchés à choisir« , souligne-t-il. Dans cette optique, plusieurs associations professionnelles se sont réunies en dehors des Assises du tourisme pour définir elles-mêmes les priorités en matière de stratégie touristique à la Réunion. « Le rendu des copies devrait intervenir à la fin du mois de mars. Ensuite nous irons voir les autorités« , précise Philippe Doki-Thonon.
Le constat est le même pour Catherine Frécaut, présidente du SNAV Réunion (Syndicat national des agences de voyage). « Il y a quelques domaines dans lesquels on peut avancer, notamment la simplification administrative et la facilitation des visas. Si ces deux thèmes pouvaient avancer, ce serait un grand pas pour nous« , explique-t-elle.
« Je mise pour voir. Un peu comme dans le poker. Je m’adresse au niveau national. Le problème de visa est une chose qui nous échappe« , avance-t-elle. La présidente du SNAV Réunion admet qu’elle a trouvé les discussions plutôt « intéressantes » et désormais « attend de voir » la suite.