Jean René Gens aurait voulu présenter des excuses au pilote… mais explique finalement que ce qu’il a lui-même subi est pire ! Dans une longue tirade, il affirme avoir subi les mêmes peurs et souffrances à cause des forces de l’ordre. Un gendarme lui aurait dit lors d’une perquisition, « si ça tenait à moi je vous tuerais car vous ne méritez pas de vivre« . De même, le Procureur aurait déclaré à la télévision que tous les adeptes seraient mis en prison, « qu’ils aient fauté ou pas« . Le président lui demande de se taire et menace de l’expulser de la salle.
Guillaume Maillot, qui comparait libre, arrive à la barre. Il dit avoir été contacté par Graziella Michel, épouse Daleton, pour l’évasion. « Je suis là pour dire la vérité mais pour charger personne. Je reconnais avoir participé aux faits« , précise-t-il. Pendant les réunions, il se trouvait aux côtés de Jean René Gens, Graziella Michel, Lucie Michel, Anissa Gens et Sonia Flore. Les réunions avaient lieu après chaque parloir « pour lire le message divin« .
« Si on obéissait pas, on risquait la punition de Dieu. Si je ne le faisais pas, je serais marqué du signe de la bête. Moi je suis un pacifique. J’ai dit au pilote que j’étais obligé« , explique Guillaume Maillot. Devant ce témoignage, le pilote s’indigne dans la salle…
« On m’a demandé de trouver le plan de la prison sur Internet. On, c’est Graziella. Je suivais les ordres. Je ne les discutais pas« , déclare le jeune homme qui ajoute avoir reçu des menaces de Fabrice Michel, depuis la prison de Domenjod. Fabrice Michel nie cette version.
Guillaume Maillot affirme aussi qu’il se trouvait derrière le co-pilote dans l’hélicoptère. Or tous les témoignages, y compris celui du pilote, le situent derrière le pilote.
Une reconstitution des faits demandée par le bâtonnier
« C’est horrible. J’ai été utilisé. Il faut dire la vérité. Je n’ai pas lu les messages provenant de la prison. C’est Graziella qui lisait. Il y avait une partie technique et des menaces divines si on n’obéissait pas », déclare-t-il.
Par ailleurs, le bâtonnier Georges André Hoarau a demandé au président, ce matin, une reconstitution en réel afin de mieux comprendre les choses. Par exemple, que les prévenus remettent les perruques et rejouent la scène de l’entrée dans l’hélicoptère…
Les témoignages vont continuer à se succéder avant le réquisitoire, les plaidoiries et le délibéré attendu vendredi.