Juliano Verbard :
Il a affirmé, à la barre, n’avoir été au courant de rien. Il aurait simplement dit à Fabrice Michel que les conditions de détention étaient dures.
Fabrice Michel lui aurait fait des gestes dans la cour pour lui faire comprendre qu’une évasion se préparait. Son amant aurait ainsi tourné plusieurs fois son index pour lui parler de l’hélicoptère et aurait compter, avec ses doigts, jusqu’à 27… pour signifier que l’évasion aurait lieu le 27 avril. L’avocate générale, perplexe, fait remarquer que le chiffre 27 aurait très bien pu signifier 27 jours. Juliano Verbard rétorque que lui et Fabrice Michel n’ont pas besoin de parler pour se comprendre.
Il affirmera plus tard qu’il n’avait finalement rien à perdre au regard des procès qui l’attendaient et des années à passer en prison.
Fabrice Michel :
Il avoue clairement avoir été l’instigateur de cette évasion. Il justifie notamment son acte par le fait qu’on ne lui ait pas accordé la même cellule avec Juliano Verbard. Alors que les frères Daleton, eux, ont obtenu satisfaction.
Il explique avoir fait passer ses ordres par le biais de son père qui retrouvait sa femme au parloir. Il a ainsi pensé à la prise d’otage tout en précisant que l’ordre avait été donné de ne faire aucun mal au pilote. Et à son sens, les seules personnes de confiance qui pouvaient remplir cette tâche étaient sa mère, et sa soeur, Graziella Michel.
L’avocate générale interroge à plusieurs reprises sur le rôle de Christiane Mainguet, celle qui a hébergé Juliano Verbard et ses complices, qui affirme qu’elle ne connaissait pas l’identité de ces personnes. « Avec toutes les précautions que vous prenez, pourquoi prendre le risque d’arriver chez quelqu’un qui ne soit pas attaché à votre cause? » La réponse de Fabrice Michel est confuse.
