Rodolphe Cadet :
Son intervention est confuse. Il parle vite, beaucoup, de façon hachée. Lorsqu’il raconte sa mésaventure avec le harnais de sécurité dans l’hélicoptère, la salle ne peut s’empêcher de rire. Il explique qu’arrivé dans l’hélicoptère, il ne trouve pas son arme et décide, pendant un court instant, de braquer l’une des victimes avec ses doigts.
Ce serait lui qui aurait tagué sur la prison du Port : « Assassins, délivrez les innocents » et procédé à divers vols dans le but de rentrer en prison et rejoindre Juliano Verbard.
A l’occasion d’un détail sur le fourgon utilisé pour amener les évadés et leurs complices à l’appartement-refuge, il déclare à la barre que sa mère a forcément aperçu le fourgon… Elle disait le contraire. Lorsque le président lance : « Il y en a des deux qui ment », Rodolphe Cadet répond : « Ben oui, mais on s’en tiendra là« . Rires dans la salle.
Un peu plus tard, Rodolphe Cadet déclare : « Il faudrait que je tire des leçons de tout mon passé criminel. » Son avocat conseil, le bâtonnier Georges-André Hoarau, intervient alors pour demander à son client de « respecter l’institution », précisant au passage qu’il ne rend pas la tâche de la défense facile…
A quelques mètres, assis sur banc de la partie civile, le pilote se confie discrètement aux journalistes présents à ses côtés : « C’est pitoyable (…) Jamais il ne se rendra compte de la gravité du geste (…) Je suis écoeuré ».
Me Morel, avocat de Guillaume Maillot, l’interroge. Rodolphe Cadet explique en vouloir au jeune homme qui aurait chargé Graziella Michel. L’avocat lui fait confirmer qu’il considère Guillaume Maillot comme un « traitre ». Des trois braqueurs, Guillaume Maillot est le seul à comparaitre libre. Un mystère tant pour certains accusés que pour les avocat de Jean René Gens et Rodolphe Cadet.
Yolaine Cadet :
Yolaine Cadet, mère de Francis, Clarisse et Rodolphe Cadet, explique être allée faire une randonnées avec ses enfants, ainsi que Guillaume Maillot et Jean René Gens. Elle affirme n’avoir été au courant de rien, et ne pas avoir trouvé bizarre de remonter uniquement avec Fabrice et Clarisse au col des Boeufs et de repartir avec une voiture louée par Jean René Gens. Elle a été interpellée, avec ses deux enfants, au Col des Boeufs en disant ignorer tout de l’évasion.
Elle explique qu’au moment où les gendarmes la contrôlent, elle était « sous pression » à cause des « recherchés ». Or, la cour lui rappelle que n’ayant ni radio ni accès aux médias dans le cirque, elle n’aurait pas dû être au courant de l’évasion !