Ceux qui ont assisté, cet après-midi, au procès aux Assises de l’évasion de Juliano Verbard parlent de « duel ». Le bâtonnier Georges André Hoarau, conseil d’un des complices, avait choisi de convoquer Monseigneur Aubry (voir article précédent).
L’évêque a réitéré à la barre son étonnement d’avoir été cité comme témoin lors de ce procés. Le bâtonnier lui répond qu’il est là en tant qu’homme d’église. Monseigneur Aubry a l’impression qu’on le tient pour responsable… mais de quoi? Il dira : « Le président de la République n’est pas responsable de tous les détenus de France« .
Il a ainsi dû rappeler ce qu’il avait déjà expliqué l’an dernier lors du procès de l’enlèvement du petit Alexandre : Ses rencontres avec Juliano Verbard, notamment celle de 2002, où le jeune homme lui affirme que la vierge le contacte depuis l’âge de 5 ans. L’homme d’église affirme l’avoir, à l’époque, mis en garde contre les dérives sectaires. Puis lorsque la presse se fait l’écho de l’apparition de la vierge à Juliano Verbard, il rappelle avoir tempéré.
Du côté du vicaire Payet, des mots iront droit vers ceux qui se considèrent aujourd’hui comme des anciens adeptes… L’église ne renie pas ses fidèles, rappellera-t-il, et ne les rejettera pas.
Toujours très peu de débats autour de l’évasion. La donne devrait changer dès demain puisque, après la fin des études de personnalité, l’heure sera à l’analyse des faits. Sont particulièrement attendus les témoignages du mécanicien, demain après-midi, et du pilote qui a fait le déplacement spécialement pour son intervention prévue vendredi matin.