Après une journée d’analyse des faits et de témoignages, Me Jean-Jacques Morel, l’avocat de la partie civile, a plaidé. Pour lui, il ne s’agit pas d’une mort accidentelle mais d’une mort voulue. « Nadia est morte comme un chien sous les coups de M. Sarquet« , lance-t-il.
Il rappelle que « M. Sarquet a fini par concéder son implication petit à petit, par contrainte, par rapport aux preuves« , indique l’avocat qui poursuit: « De claques en coups de poing, ce soir-là, Nadia tombe ». Il rappelle que, sans témoin, la seule personne qui pourrait dire ce qui s’est réellement passé est morte.
« Sous les conseils de mon brillant confrère, Me Saïd Larifou, qui n’a pas une tâche facile, l’accusé reconnaît quelques coups de poing. Le médecin légiste a, de toute façon, conclu que la victime avait reçu à minima plusieurs coups de poing, voir même des coups avec un objet contondant« , précise Me Jean-Jacques Morel.
Il insiste même sur le fait que l’accusé n’ait pas appelé les secours. « Pourquoi il ne le fait pas? Il nettoie la scène du crime ! » L’avocat finit par s’interroger à voix haute, face aux jurés, sur les quelconques regrets ressentis par l’auteur du meurtre : « Il arrive que des accusés émettent des regrets, je le sais, j’en défend. Mais lui déclarait encore ce matin que si elle n’était pas arrivée en retard, il n’aurait pas bu, et tout ça ne serait pas arrivé! », remémore-t-il.
L’audience reprendra lundi avec les réquisitions de l’avocat général, suivies de la plaidoirie de Me Saïd Larifou, avocat de la défense. Sidony Patrick Sarquet risque la perpétuité.