L’avocate générale en avait requis 18, il a finalement écopé de 14 ans de réclusion criminelle et de 5 ans de suivi socio-judiciaire pour le meurtre de sa concubine. Jean Bernard Boutiana-Cavana a pris connaissance, hier, du verdict de la cour d’assises pour la délicate affaire dans laquelle il été jugé.
En 2009, après une dispute avec sa compagne, au sujet de sa maîtresse, il la frappe violemment et la laisse agoniser à son domicile de Sainte-Clotilde, alors que lui rejoint son amante. Le lendemain matin, Patricia Idmont, est retrouvée sans vie, le corps couvert d’ecchymoses.
Son avocate, Me Céline Cauchepin, parlera à la barre du contexte violent dans lequel son client a évolué enfant, entre les mains d’une tante dure à la main lourde, et qui serait à l’origine du "problème" de violence de Jean Bernard Boutiana-Cavana. Il ne se serait pas rendu compte de la gravité des coups portés à une Patricia Idmont, décrite par son entourage comme quelqu’un de doux et aimant.
L’homme, dont la réputation de violence vis-à-vis des femmes n’est plus à faire, n’avait, selon Me Céline Cauchepin, pas l’intention d’entraîner la mort de sa compagne et n’a pas eu conscience par la suite de l’avoir laissé dans un état si critique. Pour l’avocate générale, il s’agit bien d’un tueur qui ne fait preuve d’aucune considération à l’égard des femmes.
La Cour retient 14 ans de prison à l’encontre de l’accusé pour coups mortels, sans intention de donner la mort et non-assistance à personne en danger.