Hier, 25 ans de réclusion criminelle ont été requis à l’encontre d’Ulrich Mogné, le tireur, et Fabrice Kichenin, considéré comme le commanditaire de cette exécution. Les jurés ont décidé de suivre les réquisitions en condamnant Ulrich Mogné à 25 ans de réclusion. La peine est en revanche plus lourde pour Fabrice Kichenin qui écope de 30 ans.
Lionel Thomas et Gwendoline Thomas, accusés quant à eux de complicité d’assassinat, ont été respectivement condamnés à 8 et 12 années de réclusion criminelle.
Enrique Infante, également accusé de complicité, a été condamné à 8 ans de prison. Il risquait 10 années de réclusion à l’annonce des réquisitions hier.
Enfin, Nathalie Mouny, inculpée pour transport sans motif légitime d’une arme blanche ou incapacitante de catégorie D, a été condamnée à deux ans de prison dont un avec sursis. Son avocat, le Bâtonnier Georges-André Hoarau a indiqué sa volonté de faire appel, alors qu’il demandait la relaxe de sa cliente.
« Il faut comprendre le sens de ce procès. Vous avez une personne que tout le monde décrit comme formidable, tranquille, qui s’appelle Wilson Sadzoute et qui se fait tuer sans aucune raison par quelqu’un qui vient semer le trouble dans une fête de baptême à laquelle il n’était pas invité.
Il se fait chasser et il revient avec Fabrice Kichenin, qui est le caïd et dont tout le monde a peur. S’ensuit un râlé-poussé, impliquant également Ulrich Mogné. Ce dernier revient avec un gomme-cogne. À ce moment les gens présents sont comme vous et moi, ils ont peur. Ils essayent de protèger les invités et la fête s’arrête.
Mogné revient une quatrième fois, avec un fusil à pompe. Il ne cherche plus à faire peur mais pour tuer. Et il va tuer à bout portant Wilson Sadzoute. Il se dédouanera en disant qu’on lui à mis un fusil dans les mains et pointera du doigt Fabrice Kichenin, qu’il désigne comme le commanditaire du crime. Ensuite, les accusés se mettent d’accord sur la version des faits à servir.
Les réquisitions sévères étaient à la mesure de la gravité du crime. »