Son discours était attendu après ses critiques formulées à l’encontre de la politique du gouvernement. Arnaud Montebourg, qui s’est exprimé en direct de son futur ex-ministère de Bercy, a dénoncé un « coulage de l’économie » et a salué Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, qui « ont fait le choix de leurs convictions ».
Arnaud Montebourg a débuté son discours sur les politiques d’austérité menées en Europe, qui ne « marchent pas » et qui sont « injustes ». « Aujourd’hui, le monde entier nous presse, nous supplie même de faire cesser ces politiques d’austérité absurdes qui continuent d’enfoncer la zone euro (…), bientôt dans la déflation », a déclaré l’ancien ministre de l’Économie.
« La France est à l’arrêt et le chômage poursuit sa progression pendant que partout ailleurs, il baisse », a poursuivi le ministre démissionnaire, qui ajoute que « nous avons la responsabilité imminente d’interrompre le coulage de l’économie par l’austérité ».
Interrogé sur son entrevue avec Manuel Valls, Arnaud Montebourg a indiqué qu’il quittait le gouvernement « avec la fierté du devoir accompli ». « J’ai indiqué cet après-midi à monsieur le Premier ministre que s’il jugeait que je me trompais, je croyais nécessaire de reprendre ma liberté comme il a accepté de me la rendre », a-t-il déclaré, avant d’avoir un mot pour Benoît Hamon et Aurélie Filippetti. Ces derniers ont « eux aussi fait le choix de leurs idéaux et de leurs convictions. Je vous embrasse tous deux ».