Joseph Wood, un américain condamné à mort pour les meurtres en 1989 de son ex-petite amie et du père de celle-ci, a succombé hier dans l’Arizona après une injection létale au terme d’une longue agonie. Son calvaire a duré près de deux heures, au cours desquelles il a « haleté » et « grogné ».
Un des avocats de la victime, Dale Baich, a déploré le fait que son client ait « suffoqué et cherché sa respiration pendant environ une heure et quarante minutes ».
L’avocat avait déposé une motion en urgence devant la Cour suprême pour qu’elle arrête l’exécution, alors que le prisonnier était encore en vie plus d’une heure après l’injection.
Joseph Wood a ensuite été déclaré mort avant qu’une réponse ne parvienne aux avocats. « Cette exécution a violé le droit de M. Wood d’être exécuté sans cruauté, conformément au huitième amendement » de la Constitution américain, [déclarent-ils dans le Guardian]urlblank:http://www.theguardian.com/world/2014/jul/23/arizona-killer-still-alive-an-hour-after-execution-begins?CMP=twt_gu .
Dans les 32 Etats où la peine de mort est en vigueur, les autorités ont recours à des préparateurs en pharmacie non homologués pour fabriquer les produits d’injection, depuis le refus des fabricants européens d’en fournir à des fins d’exécution.
L’exécution de Joseph Wood rappelle celle de Clayton Lockett, exécuté de la même manière en avril dernier dans l’Oklahoma. Il s’était remis à bouger et à parler plus de 30 minutes après avoir été empoisonné par les autorités et avait été déclaré mort au terme « de douleurs atroces ».