Cela fait maintenant 14 jours que les ex-employés de l’Arast occupent le hall du Conseil Général. Ils ne sont plus que cinq à ce jour à poursuivre leur grève de la faim. Un refus de s’alimenter qui dure depuis 8 jours déjà. La situation évolue très lentement, une délégation souhaite être reçue demain par le Président de la République.
Lors de la commission permanente qui s’est tenue ce matin à la villa du département, le Conseil Général a voté la mise en place de l’aide d’urgence d’un montant de 1.000 euros. Dans le même temps, l’équivalent d’un mois de préavis est versé actuellement aux ex-employés de l’Arast sous forme de lettre-chèque payable par le Trésor Public. Cette forme de paiement vise à préserver les ex-salariés de l’absorption de cette indemnité par les dettes accumulées depuis le mois de novembre.
Les ex-employés ayant signé la CRP (Convention de Reclassement Personnalisé) ont automatiquement leurs droits ouverts au Pôle Emploi et se verront verser 80% de leur salaire. Pour ceux qui n’ont pas signé, ce ne sera que 57%.
Les grévistes ont demandé à ce qu’une délégation soit reçue demain mardi de 13 heures à 16 heures par Nicolas Sarkozy, en visite dans l’île dès ce soir. La commission permanente avait par ailleurs pour but d’établir un protocole d’accord entre l’AGS et le Conseil Général « afin de savoir qui est le responsable de tout cela« , indique Paul Junot, secrétaire CFTC gréviste de la faim.
Une plainte contre X a de plus, été déposée. Les dossiers pour le conseil des Prud’hommes seront quant à eux déposés dès demain. Ce sont 600 dossiers qui devraient être rendus. Une partie des salariés de l’ancienne structure demandent leur réintégration comme personnel du Conseil Général. La clôture de la construction des dossiers devraient s’effectuer ce soir. Dans la vidéo ci-dessus Paul Junot nous livre un point sur la situation des grévistes.