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Aramis Sorain, le mousquetaire habile qui veut sauver Vinci

Nous apprenons par voie de presse que le maire du Port a produit un arrêté mettant un point d’arrêt à l’usine de production de voussoirs sur le sol de sa commune le 25 septembre 2015. Nous apprenons dans ce même media le 6 octobre que le préfet de Région, M. Sorain, a abrogé à cette […]

Ecrit par Armand GUNET – le jeudi 08 octobre 2015 à 12H09

Nous apprenons par voie de presse que le maire du Port a produit un arrêté mettant un point d’arrêt à l’usine de production de voussoirs sur le sol de sa commune le 25 septembre 2015.

Nous apprenons dans ce même media le 6 octobre que le préfet de Région, M. Sorain, a abrogé à cette même date l’arrêté d’Olivier Hoarau, maire du Port.

Lequel, au cours d’un conseil municipal en date du même jour serait revenu sur son arrêté.

C’est quoi tous ces délires ?

Quel Dalloz le préfet Sorain a-t-il consulté dans la bibliothèque de la préfecture pour pondre une pareille décision, totalement illégale ?

En effet, un préfet n’a ni le droit ni le devoir d’abroger une décision municipale.

Il a le devoir de passer par le tribunal administratif.

Ensuite, le maire, s’il est couillu et honnête, doit faire appel du jugement s’il estime fondé son arrêté.

Le préfet a pris une décision aussi arbitraire qu’illégale et fondée sur du flou artistique.

Il invoque, avec la Région, qu’il s’agit d’une construction temporaire et que, dans ce cas, la demande d’un permis de construire n’est pas obligatoire.

Comment ce préfet, tout autant que ses deux derniers prédécesseurs, peut-il se fiche avec autant d’arrogance et d’aplomb des Réunionnais ?

Les textes législatifs parlent de 3 mois et d’un an pour des chantiers temporaires.

Pas de trois ans, pas de quatre ans et encore moins de cinq ans.

Pourrait-on encore parler de chantier temporaire pour un chantier qui durerait 70 ans?

Pour notre préfet et notre président de Région, certainement, puisqu’il s’agit de permettre une illégalité et la détérioration du sol réunionnais (en terre ou en mer).

Une étude préalable n’a pas dû être faite ni même une enquête publique bidon pour étudier le niveau de nuisances des rejets dans le sol portois et dans les nappes phréatiques.

Ensuite, il serait erroné de penser que l’usine serait complètement arrêtée et démontée à la livraison de la NRL.

Où seraient alors construits des voussoirs neufs en cas d’accident ou de détérioration ?

Il est étonnant, quand même, que notre mousquetaire de préfet vole au secours d’une entreprise privée au prétexte fallacieux de sauver des emplois. 

Le préfet avait-il volé au secours des employés de l’Arast, beaucoup plus nombreux ?

Non, évidemment.

Nos préfets, comme le président du T.A. ont, semble-t-il, reçu pour haute mission de protéger et défendre les intérêts financiers des majors français des T.P. Et pas les intérêts de la population.

C’est le projet NRL dans son ensemble qui est illégal.

En effet, le ministre des Dom, V. Lurel, avait exigé des preuves (avant d’accorder des dérogations sur les espèces protégées) de la part de la Région comme quoi le projet

NRL était bien le meilleur, sinon le moins pire.

Nous avons demandé à la Région de nous fournir ces preuves.

Elle nous a répondu par mail d’attendre un peu et qu’elle allait nous fournir ces documents.

Les délais légaux étaient passés et même dépassés et nous n’avions toujours rien reçu.

Nous avons donc déposé un recours en référé au T.A. qui a botté en touche.

Nous défions donc publiquement M. Lurel, le préfet Sorain et D. Robert d’apporter publiquement d’ici à une semaine ces preuves.

Depuis octobre 2013, date de demande de V. Lurel, ils avaient largement le temps d’envoyer ces preuves à M. Lurel puis de les produire à la presse avec la réponse du ministre.

En l’absence de fourniture de ces preuves réclamées par le ministre des Dom, il faudra bien admettre que l’arrêté du préfet Marx concernant les dérogations aux espèces protégées est nul et non avenu mais également que le projet NRL dans son ensemble est illégal.

Le successeur de D. Robert n’aura pas de soucis pécuniaires à se faire : aucun dédommagement en cas de dédit.

Les entreprises signataires, Bouygues & Vinci, savaient parfaitement que le projet NRL était le pire des trois et les entreprises qui s’étaient engagées à fournir les enrochements nécessaires n’ont pas pu tenir leur engagement.

La NRL en mer est morte.

Vive une NRL terrestre !

« Réagissons ! »

 

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