Le 9 avril 2009, débarquaient dans nos rayons les signalétiques marquées d’une flèche rouge des produits Cospar. En tout, 254 produits avaient été listés comme prioritaires dans la consommation des ménages. A l’époque, cette liste avait été un tour de force inédit, consécutif aux manifestations contre la vie chère ayant touché les Antilles puis la Réunion.
Même si les grandes enseignes avaient eu du retard à l’allumage -de nombreux clients s’en étaient plaints- la majorité d’entre elles ont joué le jeu. Le mouvement Cospar réclamera à l’époque qu’un double étiquetage soit apposé. Un premier pour que le consommateur puisse connaître le prix de référence et un second pour comparer avec le nouveau prix négocié. Mais l’entrain du départ tombe peu à peu aux oubliettes. La valse des signalétiques ne faisait d’ailleurs que commencer.
A chaque gouvernement sa liste de produits
Il y a moins d’un an, le 12 mars 2012, une nouvelle liste baptisée « Produits Solidaires » entrait dans les grandes surfaces. Les mini-affichettes ont le mérite d’être très visibles. Mais sur un même linéaire, il n’est pas rare de trouver à la fois des affichettes Prix Cospar, 1er prix, et les « Prix réduits de la marque de distributeur ». De quoi alimenter la confusion. Cette nouvelle tentative de baisse des prix à la consommation arrête, après de nombreux jours de négociation, non pas 40 -comme évoqué au début- mais 60 produits.
60 produits qui enregistrent une baisse allant de 10 à 40%. Une baisse qui concernait les produits locaux comme les produits importés et qui intégrait aussi bien l’alimentaire, les fruits et légumes que le non alimentaire.
Un an plus tard donc, la liste Lurel réussira-t-elle à durer, là où ses devancières ont échoué. Pas aussi étendue que la liste Cospar mais plus fournie que la liste des « Produits Solidaires », avec 108 produits, la liste Lurel raisonne de façon globale. Le panier est censé coûter 296,62 euros aux ménages. Reste à savoir quel accueil cette énième liste recevra de la part des consommateurs, pour ne pas tomber, à nouveau, dans l’oubli.