Le nouveau SAR, dont le rôle est de donner des prescriptions claires aux collectivités en terme de d’aménagement du territoire à l’horizon 2030, a été présenté ce matin à la Région. David Lorion, vice-président délégué au développement économique et à l’aménagement du territoire, a donné les dernières modifications qui sécurisent juridiquement le document. Il est disponible sur le site de la Région.
Ce document, qui comporte quatre volumes, contient désormais une déclaration environnementale incluse dans le volume 2. Selon le nouveau SAR, l’implantation d’éoliennes ne sera possible qu’en zone urbaine afin de respecter la jurisprudence 2010, car ce type d’équipement est assimilé à une opération d’aménagement.
En ce qui concerne les PAVR (Pôles d’activités à vocation régionale), l’implantation de commerces et de services est limitée à 5% de la zone d’implantation. De plus, la trame urbaine du bassin de vie Est aura comme pôle principal Saint-Benoît et comme pôle secondaire Saint-André.
Les espaces du PILO (Plan d’irrigation du littoral Ouest) sont maintenus même s’ils sont situés en ZUP (Zone d’urbanisation prioritaire). Enfin, la mise en oeuvre du schéma des carrières et l’ouverture à l’urbanisation pourront être réalisées après l’exploitation du site.
9.000 nouveaux logements par an
En matière de Transport, le tram-train, projet phare de l’ancienne majorité, est abandonné au profit du TCSP régional, à savoir le projet TransEco Express.
David Lorion précise que le nouveau SAR prend en compte le classement de la Réunion au patrimoine mondial de l’humanité. D’ailleurs, il précise que le SAR est en cohérence avec quatre défis, en premier lieu « la dynamique démographique ». A l’horizon 2030, la Réunion comptera 1.000.000 d’habitants. Le SAR prévoit la construction de 9.000 logements par an, tout type de logement confondu.
Face aux changements climatiques, le SAR invite les collectivités à réduire les consommations énergétiques et le trafic automobile, et à développer en parallèle des énergies renouvelables ainsi que des transports en commun. Devant la mondialisation et la libération des échanges, le SAR prévoit la préservation des espaces à vocation agricole, soit 26.000 hectares pour la canne. Si le secteur de la canne avait moins de 26.000 hectares pour sa production, « les usines disparaîtront », indique David Lorion.
Le SAR, conscient de « l’effet structurant des infrastructures » (route des Tamarins, projet TCSP), prévoit des zones habitables en périphérie des structures. Les projets de construction de zones portuaires dans l’Est et dans le Sud n’ont pas été retenus, faute de financements. Mais David Lorion précise que le SAR reste flexible dans sa mise en pratique afin d’être en cohérence avec la réalité économique et sociale.
Un guide méthodologique à destination des collectivités et des acteurs économiques est en cours de réalisation et sera publié courant 2012.