Selon le ministère de la Justice, 125 procédures judiciaires sont actuellement en cours en France concernant des dossiers terroristes en lien avec la Syrie.
Parmi ces 125 procédures, 58 enquêtes préliminaires sont suivies par le parquet et 67 informations judiciaires on été confiées à des juges d’instruction. La chancellerie indique que 166 personnes ont été mises en examen dans le cadre de ces procédures et 113 d’entre elles placées en détention provisoires.
En moyenne, selon une source proche du dossier, environ deux nouvelles enquêtes sont ouvertes en moyenne chaque semaine en France.
La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a précisé dans un entretien accordé au Parisien de ce lundi que 39 enquêtes judiciaires ont été ouvertes depuis début 2015 et que 35 personnes ont été mises en examen.
La ministre a indiqué que la filière terroriste la plus dominante est la syrienne, sans oublier les filières irakienne et tchétchène, « avec une forte pression de Daech ».
Invité de la matinale d’Europe 1 ce lundi, le procureur de la République de Paris, François Molins, a estimé que l’arsenal législatif est désormais satisfaisant pour répondre à la menace terroriste dans le pays. « La dernière loi a apporté dans le dispositif français ‘l’entreprise individuelle terroriste’. Je considère donc que sur le plan normatif, nous avons tous les moyens dont nous avons besoin », a déclaré le magistrat.
Ce dernier insiste tout de même sur le besoin de moyens pour mettre en place ces lois antiterroristes. « On est confronté à une augmentation exponentielle du nombre d’enquêtes. On était à 26 enquêtes en novembre 2013, on est à 125 dossiers d’enquêtes et d’information aujourd’hui. Et là, il faut des moyens. On devrait avoir des moyens supplémentaires dans le cadre du plan terroriste annoncé par le gouvernement », a ajouté François Molins.