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Antenne Réunion contrainte d’arrêter son sondage sur la continuité territoriale

Tout le monde sait qu’une consultation sur un site internet n’a pas la même crédibilité qu’un vrai sondage effectué par un institut, à partir d’un panel rigoureusement sélectionné. Ce qui d’ailleurs n’empêche pas certaines approximations. Car les consultations sur internet, dès lors qu’elles concernent des sujets politiques, sont à la merci d’une mobilisation des deux […]

Ecrit par zinfos974 – le dimanche 25 janvier 2015 à 18H05

Tout le monde sait qu’une consultation sur un site internet n’a pas la même crédibilité qu’un vrai sondage effectué par un institut, à partir d’un panel rigoureusement sélectionné. Ce qui d’ailleurs n’empêche pas certaines approximations. Car les consultations sur internet, dès lors qu’elles concernent des sujets politiques, sont à la merci d’une mobilisation des deux camps concernés au travers d’un appel à leurs militants pour faire pencher la balance en leur faveur. Quand ils ne vont pas jusqu’à utiliser des robots pour le faire à leur place.

C’est ce qui était déjà arrivé à Antenne Réunion il y a quelques années. C’est ce dont ils ont à nouveau été victimes au cours de ces derniers jours pour un « sondage » concernant la continuité territoriale, qui avait été lancé vendredi en présence de George Pau-Lanvevin en direct sur le plateau. La question en était : « Continuité territoriale : George Pau-Langevin doit elle revoir sa copie ? » Cependant, au vu du nombre anormalement élevé de participants, il était clair qu’il se passait quelque chose de bizarre.

L’un des lecteurs de Zinfos, passionné d’informatique, l’avait d’ailleurs pressenti. Il nous a adressé un courrier tard hier soir pour nous informer que, « dès vendredi soir, avec un groupe d’amis, nous sommes allés vérifier dans le ventre du site web quelle était la possibilité de triche ou de vote organisé. (…) En faisant un clic droit sur la page web (au moment du vote et après le vote), vous choisissez l’option « inspecter l’élément » et là vous découvrez que le site est développé en javascript et permet donc certain contournement du système« .

Et notre lecteur de poursuivre : « Un informaticien avisé peut changer les codes et un vote en OUI peut passer en NON et vice versa. Si vous entrez dans le code et modifier les lignes vous pouvez sans problème organiser le vote, c’est une première façon de biaiser le système. En partant du principe qu’un seul vote est autorisé par adresse IP, vous découvrez dans le script la méthodologie pour le contourner et bloquer ce contrôle, ainsi l’internaute peut voter plusieurs fois tout en restant sur la même page« .

« Autres moyens qui permettent un vote par une même personne« , poursuit notre spécialiste, « c’est de pratiquer comme un robot en votant plusieurs fois avec des adresses IP différentes. Rien de plus simple aujourd’hui sur la toile avec tous les systèmes qui vous permettent de changer de IP en un simple clic. L’adresse IP publique ne peut généralement pas être changée, car elle est fournie par le fournisseur d’accès à Internet. Toutefois il existe des logiciels permettant d’utiliser un réseau de proxy, c’est-à-dire de machines dont vous allez emprunter l’adresse IP le temps de la connexion. Une fois que nous connaissons les possibilités offertes, nous ne somme pas étonnés du nombre de vote sur la question posée et les tendances« .

« Sur ce vote« , conclut notre lecteur, « nous pouvons dire qu’un basculement s’est opéré dans la nuit (de vendredi, NDLR), le OUI avait pris une avance très confortable avant minuit et ce matin le constat était différent le NON avait repris l’avantage avec une forte avance. Le NON s’est retrouvé dans une position très libre dans la nuit pour déclencher un vote massif et à l’heure de la rédaction de cet article, nous nous retrouvons à plus de 3.000 votes. Ce qui est énorme, le dernier meilleur score sur les sondages d’Antenne était de 1150. En 30mn de surveillance, le nombre de votant est passé 3.180 (180 de plus un samedi soir, ils n’ont rien à faire)« .

Dans un premier temps, Antenne Réunion avait décidé de ne pas réagir, persuadée d’avoir pris toutes les mesures pour éviter les votes de robots. Cependant, voyant que les chiffres évoluaient toujours dans des proportions totalement anormales, Eric Fontaine, le rédacteur en chef de la chaine de télévision, a fini par retirer le sondage. Il réfléchit par ailleurs à la possibilité de se retourner contre l’auteur du mail, qu’il a lui aussi reçu, car les manipulations auxquelles il a procédé sont totalement interdites…

 

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