Quelle ne fut pas la surprise des gardes de la brigade nature de l’océan Indien lorsqu’ils découvrent la présence d’un engin de terrassement et d’un camion respectivement dans le lit de la rivière Saint-Etienne et à quelques centaines de mètres de là. Un engin et un camion visiblement dédiés à l’extraction d’alluvions sur le site et sans autorisations préalables, c’était en avril 2008.
Détenteur d’une entreprise spécialisée dans les gravats, Aniel Boyer devenait le suspect numéro 1 dans cette affaire avant d’être finalement relaxé en première instance. Seulement le parquet a fait appel, résultat, le candidat aux prochaines échéances Régionales comparaissait ce jeudi devant la Cour d’appel du chef-lieu en réponse aux accusations soulevées par le procès-verbal des gardes en fonction. Ces derniers ayant pris différents clichés des engins visiblement incriminés.
Mais Aniel Boyer n’en démord pas. Aux côtés de son avocat, Me Frédéric Hoarau, il a fait appel à la présomption d’innocence et a expliqué qu’il n’avait aucune raison de prélever des gravats alors qu’il en détenait en quantité suffisante.
Du côté de l’accusation, un rapport mettant en cause ce type de pratiques dans la destruction d’un des deux ponts de la rivière Saint-Etienne a été versé au dossier. Un dossier qui devrait trouver son épilogue le 7 janvier prochain, date du délibéré.