Aniel Boyer, leader de Nasion Rénioné, nous a confié qu’il allait porter plainte contre Nassimah Dindar. La raison de cette plainte ? L’éventuelle responsabilité de la présidente du Conseil général dans le drame sanitaire du chikungunya, puisque selon le leader de Nasion Rénioné, la présidente du Département n’aurait pas fait ce qu’il faut pour maintenir opérationnel le service de prophylaxie. Ce service était notamment chargé de la veille sanitaire et de prévenir l’apparition ou la propagation d’une maladie. A l’époque, la loi sur la décentralisation avait prévu le transfert de ce service au Département.
« Une coquille vide »
A la Réunion, ce service avait été particulièrement efficace dans la lutte contre le paludisme mais, ce combat gagné, il avait été laissé à l’abandon par les services de l’État. Si l’ancien service de prophylaxie de la DRASS comptait 160 agents, il se résumait à 40 agents dont la moitié devait partir à la retraite en 2006, au moment de l’épidémie de chikungunya. Ibrahim Dindar l’avait alors qualifié de « coquille vide », et la présidente de Conseil général dénonçait « un transfert qui n’est pas clair. »
Pour Aniel Boyer, la responsabilité de Nassimah Dindar est engagée : « Je vais me réunir avec mes dalons pour porter plainte contre dame Dindar », a-t-il déclaré. Il a notamment rappelé que plus de 150 certificats mentionnaient le chikungunya comme cause du décès et que de nombreuses personnes souffriraient encore des séquelles de cette maladie.
