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Amiante à l’Inspection du travail: « On ne peut plus étouffer l’affaire »

  Un agent de l’Inspection du travail, représentant syndical de FO, a déposé plainte au mois d’août dernier auprès du Procureur de Saint-Denis pour mise en danger de la vie d’autrui et non assistance à personne en danger après la découverte d’amiante dans plusieurs locaux de l’Inspection du travail (voir article précédent : [Amiante dans […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 31 octobre 2011 à 17H17

 

Un agent de l’Inspection du travail, représentant syndical de FO, a déposé plainte au mois d’août dernier auprès du Procureur de Saint-Denis pour mise en danger de la vie d’autrui et non assistance à personne en danger après la découverte d’amiante dans plusieurs locaux de l’Inspection du travail (voir article précédent : [Amiante dans les locaux de l’Inspection du travail : Un agent dépose plainte]url:http://www.zinfos974.com/Amiante-dans-les-locaux-de-l-Inspection-du-travail-Un-agent-depose-plainte_a31328.html ). Dans ces locaux situés rue Maréchal Leclerc, la direction aurait volontairement « caché » aux employés la présence d’amiante.

« La plainte déposée au mois d’août pouvait aboutir sur deux solutions. La première, le classement sans suite, et la seconde un suivi. C’est la dernière solution qui a été choisie et une enquête préliminaire a été ouverte« , explique l’agent dépositaire de la plainte. Il se dit aujourd’hui « victime » de pressions de la part de la direction. « En réunion, le directeur m’a ouvertement désigné comme étant le dépositaire de la plainte, ne respectant pas son droit de réserve et me disant : ‘Vous voulez ma tête (…). Vous voulez que je m’excuse à genoux avec une corde autour du cou‘ », explique-t-il.

Depuis, cet agent, pourtant référant informateur dans le domaine de l’amiante, a eu son attribution retirée « officieusement » par la direction. « J’étais référant depuis trois ans« , souligne-t-il.

« On ne peut plus étouffer cette affaire »

Cette plainte a-t-elle fait bouger la direction de l’Inspection du travail à la Réunion ? Pas vraiment si on en croit l’agent. « Le seul point positif a été la fermeture du site de République qui est intervenu en septembre dernier« , explique-t-il. En attendant, le représentant et agent attend toujours que soit nommé un expert, « depuis deux mois« , pour que soit objectivement analysé les conséquences de l’exposition des agents de l’Inspection du travail à l’amiante. « Je veux qu’il me dise s’il y a eu une faute ou non. Je veux que l’on me dise si j’ai tort ou non et s’il faut ou non suivre médicalement les agents« , lâche-t-il.

Alors qu’il a alerté la Préfecture, la direction de l’Inspection du travail à Paris, le ministère de la Santé et la Présidence de la République, seule cete dernière lui a répondu. « Aujourd’hui le plus haut sommet de l’Etat est au courant, on ne peut plus étouffer cette affaire« , explique-t-il.

Mais pour l’agent, si la direction n’a toujours pas nommé un expert, « c’est qu’il y a tout de même quelque chose à cacher« . En attendant, il espère que sa plainte sera suivie par d’autres agents et qu’un CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ) soit organisé au plus vite, « deux mois que l’on en demande un…« , conclut-il.

 

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