Le bateau prend l’eau de toute part et le premier à en avoir fait les frais est le PDG emblématique de la compagnie, Gérard Ethève. Sur le premier semestre, l’ancien PDG d’Air Austral pensait « contenir le déficit à 30 millions d’euros« , précise le Jir. Il n’en est rien, puisque l’on parle désormais d’une somme de 50 millions d’euros. Les raisons avancées : la non fermeture des lignes déficitaires, les factures qui s’accumulent auprès de la Servair, de Réunion Air Assistance ou encore de la société aéroportuaire.
L’acquisition des deux nouveaux Boeing 777 a plombé les comptes de la compagnie. « Les besoins en trésorerie s’élèverait à 50 millions, dont 40 millions d’euros pour compenser le financement des Boeing 777 et le solde pour augmenter les facilités de caisse« , souligne le Jir. Un apport ne serait pas « suffisant » tant que la compagnie Air Austral ne trouvera pas de nouveaux capitaux et investisseurs.
Ces nouveaux investisseurs sont attendus, la Sematra (qui détient 46% des parts d’Air Austral) ne pouvant pas à elle seule maintenir la compagnie Air Austral à flot. Une fois de nouveaux investisseurs trouvés, il faudra revoir la « stratégie » de la compagnie.
Une nouvelle stratégie qui passera par des fermetures de lignes, mais également une « réorganisation de la compagnie« , souligne le Jir, qui pourrait se traduire par une réduction des effectifs.