Le syndicat UNSA aérien SMSAC (Union des Syndicats Autonomes – Syndicat du Personnel Navigant Commercial – PNC), a déposé le 23 juin dernier un préavis de grève dont le démarrage est annoncé pour le 2 juillet prochain (00h, heure locale) et ce pour une durée illimitée.
La loi fait obligation aux personnels de compagnies aériennes souhaitant faire grève d’en informer leurs directions 48h au moins avant le début du conflit. Dans le cas d’espèce, les PNC ont jusqu’à ce soir minuit pour se déclarer grévistes auprès de la direction d’Air Austral.
Sur les 320 PNC que compte la compagnie régionale, moins d’une centaine auraient pour le moment signifié leur intention de faire grève. Ce n’est que cette nuit, une fois le délai légal passé, que la direction d’Air Austral pourra mesurer l’impact réel de la grève sur les vols, en fonction des programmes de vols de chaque PNC.
Mais, même dans la pire des hypothèses, ce mouvement d’humeur des PNC ne devrait avoir aucune répercussion sur les passagers, la direction d’Air Austral ayant d’ores et déjà pris ses dispositions pour affréter des avions en cas de problème, afin d’assurer les vols quoi qu’il arrive. Seul inconvénient, le coût : environ 500.000€ par rotation…
Parallèlement, la direction d’Air Austral a déposé ce matin un recours devant le TGI de Saint-Denis pour contester la légalité du préavis de grève. Comme on l’a vu, le droit de grève est très encadré dans les transports et selon les avocats de la compagnie, des règles essentielles n’auraient pas été respectées, notamment en ce qui concerne des précisions qui seraient trop floues dans le préavis d’UNSA.
Ce recours n’est pas anodin car, dans l’hypothèse où le tribunal suivrait le recours de la direction d’Air Austral, et on sait que la chambre sociale de la Cour de Cassation est très tatillonne sur le sujet, le syndicat pourrait s’exposer à de lourdes condamnations, notamment financières…