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Agression sexuelle à la Cirest: « Mon collègue me montrait son sexe »

L'affaire est "grave" pour Stéphane Carpaye-Tailamée, secrétaire départemental du SDUCLIAS (Syndicat départemental unitaire des agents des collectivités locales, du ministère de l'intérieur et des affaires sociales de la Réunion). Il y a un mois et demi, une employée de la Cirest - qui a souhaité garder l'anonymat et que l'on appellera Julie - a déposé plainte pour harcèlement sexuel auprès de la gendarmerie de Sainte-Rose, contre un de ses collègues de la collectivité. Des faits requalifiés par la suite par le parquet en agressions sexuelles. Ce dernier prenait un malin plaisir à lui exhiber son sexe dans son bureau. Depuis, l'employée, traumatisée, est en arrêt maladie. Alertés, les services de la Cirest chercheraient à étouffer l'affaire et à ne pas reconduire le CDD de cette jeune femme.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 06 décembre 2012 à 11H59

Ce matin, dans les locaux de la FSU, Julie*, une employée de la Cirest, est venue témoigner. L’affaire a commencé au sein de son bureau il y a plus de six mois: »Mon collègue s’arrangeait pour être seul avec moi pour me montrer son sexe« , explique-t-elle. « Il me demandait comment je le trouvais« , ajoute-t-elle encore traumatisée par ce qui s’est déroulé pendant les six derniers mois.

Julie a beau alerté sa chef de service et en parler à des collègues, rien ne se passe. Le déclic intervient au mois d’octobre. « J’ai suivi une formation sur le harcèlement sexuel début octobre et j’ai décidé de porter plainte dans la foulée« , précise-t-elle.

Julie se rend à la gendarmerie de Sainte-Rose pour déposer une plainte pour harcèlement sexuel à l’encontre de son collègue de la collectivité. « Entre-temps, le parquet a décidé de requalifier les faits en agression sexuelle« , précise Stéphane Carpaye-Tailamée, secrétaire départemental du Sduclias « Elle s’est tournée vers nous pour avoir notre aide« , ajoute de son côté Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale adjointe de la FSU. « Ce qui est scandaleux, c’est qu’elle n’a pas été protégée par sa hiérarchie et que son agresseur est toujours en poste à la Cirest« , explique-t-elle.

Car Julie a également décidé de remonter l’information auprès de la déléguée syndicale Sduclias de la Cirest, Marie-Yannick Nagou, pour que la direction soit alertée de ces faits graves. « Tout ce qui s’est passé, c’est que la chef de service et le directeur général des services ont mis la pression sur Julie ainsi que sur la déléguée syndicale pour étouffer l’affaire. Ces deux personnes sont en CDD, et au lieu de leur renouveler normalement comme les dernières fois (ndlr : 1 an), on leur propose trois mois en prétextant des problèmes de finances au sein de la Cirest. Aujourd’hui, elles sont toujours en poste au sein de la Cirest mais sans contrats« , déplore Stéphane Carpaye-Tailamée.

Les deux femmes sont depuis en arrêt maladie. « Lundi j’ai eu un rendez-vous avec le DGS de la Cirest qui m’a clairement mis la pression pour que je ne fasse pas de bruit autour de cette affaire« , ajoute de son côté Marie-Yannick Nagou.

Stéphane Carpaye-Tailamée affirme avoir prévenu le président de la Cirest, Eric Fruteau, de cette affaire. « Il est au courant de l’histoire, je lui ai demandé une audience. Mais on m’a répondu que ma demande écrite n’était jamais arrivée à lui« , regrette-t-il.

Ironie de l’histoire, il se trouve qu’Eric Fruteau est un ancien secrétaire adjoint de la FSU à la Réunion…

 

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