Revenir à la rubrique : Social

Agir Pou Nout Tout : « Tôt ou tard le peuple se réveillera contre les profiteurs »

Jean Hugues Ratenon, président de l’association "Agir Pou Nout Tout" réagit face aux déclarations d’Yves Jego la semaine dernière. Il accuse le secrétaire d’Etat d’agir en irresponsable, en ne prenant que des mesures à court terme, qu’il qualifie d’ailleurs de poudre aux yeux…

Ecrit par Karine Maillot – le lundi 02 février 2009 à 10H26

« Tôt ou tard, le peuple Réunionnais se réveillera contre les profiteurs ». C’est la mise en garde que l’association Agir Pou Nout Tout a faite ce dimanche. Il a par ailleurs souhaiter montrer son indignation face aux déclarations d’Yves Jégo lors de sa visite sur l’île la semaine dernière, qu’il qualifie d’effet d’annonce.
Devant les attentes des Réunionnais face à la vie de plus en plus chère en cette période de crise globale, Yves Jégo a annoncé un certain nombre de mesures, notamment une prime de 200 euros aux familles les plus nécessiteuses. « Ces annonces ne tiennent pas compte de la réalité, et surtout n’ouvrent aucune perspective à long terme. Je parle en matière d’emploi. Quelles solutions pour les 100.000 demandeurs d’emploi. Rien, si ce n’est les 4.500 emplois aidés qui sont de toute façon virtuels car c’est le flou total autour des ces contrats. Quelles en sont la nature et les sources de financement? Est-ce un dispositif avec une prise en charge à 65%, 85%? Quelles sont les cotisations sociales, et est-ce que l’employeur va payer l’assurance chômage? Quels sont les critères d’éligibilité »?
Il appelle le patronat et les ministres de passage à « une prise de conscience face à 52% de la population réunionnaise vivant en dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins de 790 euros par mois. Dix pour cent de la population, soit 80.000 Réunionnais vivent avec moins de 390 euros par mois. Et la majorité des travailleuses et des travailleurs qui se lèvent le matin pour aller travailler, comme le dit si bien le président Nicolas Sarkozy, est payée au Smic. Ce sont donc des travailleurs pauvres. A La Réunion, les prix sont 50% plus cher qu’en métropole ».
En donnant l’exemple des évènements de la Guadeloupe, Jean Hugues Ratenon met en garde.« La Guadeloupe est unie et rassemblée face à la vie chère. Il faut que les Réunionnais aient un projet de société, pour que le gouvernement prenne de vraies mesures qui fassent avancer La Réunion, et que l’on ne s’écroulent pas face à une vie de plus en plus chère. Car, jusqu’à aujourd’hui, ce sont toujours les même qui ont profité d’un système qui ne favorise qu’une petite minorité ».

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Les journalistes du Quotidien campent devant le tribunal

Une vingtaine de journalistes du Quotidien de La Réunion se sont installés devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis. Une décision est attendue ce mercredi sur le sort du média placé en liquidation judiciaire depuis le 4 octobre.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.

L’avenir du Quotidien de La Réunion entre les mains du tribunal de commerce

Alfred Chane-Pane et Henri Nijdam ont défendu leur projet respectif de reprise du Quotidien, mercredi après-midi à la barre du tribunal de commerce de Saint-Denis. Le premier a fait valoir le fait qu’il détenait une imprimerie ultra-moderne, tandis que le second a rehaussé son compte courant d’associés à 1,5 million d’euros. Le délibéré interviendra le 3 avril.