En début de mandature, la nouvelle majorité régionale avait pris l’engagement d’ouvrir le dialogue social avec ses agents des lycées, "mais la réalité est toute autre" puisque selon l’intersyndicale "aucun changement n’a pu être constaté pour le bon fonctionnement des lycées, l’accueil et l’hébergement des élèves". Les représentants syndicaux élus de la collectivité Région Réunion ont ainsi décidé de se mobiliser. Après le dépôt d’un préavis de grève, l’intersyndicale UNSA.CT, SAFPTR, SACRE et SNAEN. CT avait envisagé de débuter un mouvement de protestation à compter de ce jour, 6h du matin, pour une durée illimitée.
C’est ce week-end, après de longs échanges, que la décision a été prise de ne pas entamer le mouvement de grève ce jour. Le baccalauréat est une première raison, "nous ne souhaitons pas pénaliser les élèves", explique Pascal Gonthier, du SAFPTR et membre de l’intersyndicale.
L’audience de vendredi dernier avec des représentants de la Région Réunion est une autre justification. "Nous avons été reçus et écoutés. Deux étapes importantes nous attendent désormais : cet après-midi, la CAP (Commission Administrative Paritaire) qui étudie l’affectation des agents. Nous seront vigilants aux discussions car, pour schématiser, nous ne voulons pas d’un plombier à la place d’un "cuisto". Puis nous formulerons des propositions à l’occasion de la CTP (Commission Technique Paritaire) du 4 juillet qui se penche sur les orientations budgétaires de la collectivité", explique Pascal Gonthier.
Le préavis de grève est maintenu en attendant que les échanges permettent de clarifier les positions des uns et des autres, et de formuler d’éventuelles propositions concernant "la gestion des agents des lycées, le recrutement clientélisme, le rattrapage du régime indemnitaire et le monologue social face aux instances paritaires", dénoncés par les représentants syndicaux qui n’écartent pas l’idée de mener des actions dans les jours à venir.