Le 14 novembre dernier, la reconstitution des circonstances du décès de Christophe Virama le 23 avril 2011 visait à départager les thèses de l’accident ou du meurtre. A l’occasion d’une nouvelle reconstitution hier, les enquêteurs ont cherché à savoir si le principal suspect de l’affaire avait pu seul déplacer le corps du défunt pour faire croire à un accident.
Cédric Lauret a été ramené chemin du casier, à l’Etang-Salé, où sa victime, Christophe Virama, a perdu le contrôle de son scooter. Il a rejoué seul la scène du transport du corps et du deux-roues dans son fourgon jusqu’au Gol à Saint-Louis. Le suspect a ainsi démontré qu’il avait pu agir seul pour camoufler la scène de crime. Deux de ses proches sont sous placement judiciaire, soupçonnés d’avoir contribué à dissimuler des preuves.
La défense de Cédric Lauret, poursuivi pour homicide volontaire, tente toujours de faire admettre le caractère accidentel de la mort de Christophe Virama, version à laquelle s’oppose la famille du défunt. A l’époque du décès, selon divers témoignages qui avaient alerté les autorités et conduit à faire exhumer le corps de Christophe Virama, Cédric Lauret aurait poursuivi la victime pour une sombre histoire de vol. La thèse de l’accident avait alors été balayée pour celle de l’homicide et plusieurs membres de la famille Lauret avaient été interpellés, dont le principal suspect, mis en examen pour meurtre.