17h: Après un entretien à la mi-journée avec le directeur du GHER, Marc Lecardez, les grévistes ont obtenu satisfaction sur toutes leurs revendications.
Nelson Técher a en effet indiqué que ce dernier a annoncé aux agents de l’antenne saint-andréenne la réfection de toutes les canalisations internes, « qui seront mises aux normes avant fin septembre ». Selon le syndicaliste, Marc Lecardez leur a également assuré de la mise en place « avant le début de la prochaine saison cyclonique » d’une centrale de traitement des eaux. Enfin, le directeur du GHER s’est engagé sur le réapprovisionnement de bâches de réserve d’eau sur le site de Saint-André, « à chaque alerte de plus de deux jours ».
« La grève est levée mais nous restons vigilants », tempère Nelson Técher, qui a indiqué » qu’un point sera fait à chaque comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT, ndlr)« .
8h: Des personnels du Groupe hospitalier Est Réunion (GHER), soutenus par le syndicat Force Ouvrière sont en grève illimitée à compter de ce jeudi. Ils dénoncent « les risques et les mauvaises conditions de travail du personnel liés à la qualité d’eau impropre récurrent sur le site de Saint-André ».
La table ronde organisée ce mardi n’a pas permis de satisfaire l’ensemble des revendications du syndicat.
De l’eau en bouteille et des douchettes à usage unique ont été utilisées ces derniers jours pour la toilette des patients.
FO demande ainsi la « maîtrise de la qualité microbiologique de l’eau indispensable pour assurer en permanence le respect des critères obligatoires d’une qualité de niveau 1 eau propre, destinée à toutes les utilisations dans les services de soins cliniques sans risque. »
7 alertes en douze mois
Nelson Técher, secrétaire départemental FO santé, est sur site ce jeudi matin. « L’ensemble du personnel réclame de l’eau propre pour effectuer à bien les soins des patients, en toute sécurité. Aujourd’hui malheureusement, et comme souvent, l’eau est impropre. Sur les 12 derniers mois, nous avons eu 7 alertes », déplore-t-il.
À chaque alerte, un protocole est mis en place, d’une durée minimale de 7 à 10 jours, le temps d’avoir des résultats positifs. Mais depuis le début de l’année, la situation semble empirer à l’antenne saint-andréenne du GHER, qui a connu au total près de 40 jours d’alerte.
Pour les patients, les conséquences d’une eau impropre, aussi bien pour leur hygiène que pour leur consommation, peuvent s’avérer catastrophiques. « Des bactéries multirésistantes se trouvent dans l’eau et peuvent aggraver la santé des patients. La deuxième conséquence est financière : puisque que la mise en place de ces protocoles coûtent quotidiennement plus de 1000 € au GHER », explique Nelson Técher.
L’installation d’une centrale de traitement des eaux demandée
« Le personnel refuse de continuer dans ces conditions », reprend Nelson Técher qui veut interpeller l’ARS mais également la mairie de St-André, « qui doit obligatoirement nous délivrer de l’eau propre ». « Nous demandons à ce que ces partenaires mettent les moyens financiers pour que cet établissement public de santé ait de l’eau propre pour assurer des missions sanitaires », poursuit le syndicaliste.
Il ajoute : « Si la mairie de St-André ne peut pas nous fournir de l’eau propre, qu’elle participe au moins financièrement à l’installation d’une centrale de traitement des eaux ».
La grève sera maintenue tant que les grévistes n’auront pas obtenu satisfaction sur la mise en place de la centrale de traitement des eaux. Des négociations sont prévues à la mi-journée.