Revenir à la rubrique : Economie

Achat de la SRPP par Rubis : les gérants de stations-service inquiets

Le rachat de la Société Réunionnaise de Produits Pétroliers (SRPP) par le groupe Rubis continue d’inquiéter au sein des gérants de stations-service. Selon un gérant que nous avons contacté, Rubis va céder le transport de carburant, auparavant assuré par la SRPP, à deux transporteurs locaux. Créé en 1990, le groupe privé Rubis est l’un des […]

Ecrit par SI – le mardi 13 octobre 2015 à 09H06

Le rachat de la Société Réunionnaise de Produits Pétroliers (SRPP) par le groupe Rubis continue d’inquiéter au sein des gérants de stations-service. Selon un gérant que nous avons contacté, Rubis va céder le transport de carburant, auparavant assuré par la SRPP, à deux transporteurs locaux.

Créé en 1990, le groupe privé Rubis est l’un des leaders européens dans la distribution de produits pétroliers (carburants, GPL) et le stockage de produits liquides (pétrole, produits chimiques, engrais).

En juillet dernier, l’autorité de la concurrence a donné au groupe Rubis l’autorisation de racheter la SRPP, détenue à 50% chacun par Shell et Total, mettant la main sur un réseau de 51 stations-service, loin devant ses concurrents Tamoil (30), Engen (34) et Total (36).

 

 

Ce leadership du groupe Rubis sur la distribution de produits pétroliers dans l’île inquiète certains gérants de stations-service. « Rubis veut avoir le monopole à La Réunion », nous affirme l’un d’entre eux. « Le nouveau directeur général de Rubis a stoppé tous les travaux de son prédécesseur de la SRPP et compte céder le transport du carburant en sous traitant avec deux transporteurs locaux. Cela va créer un malaise chez les chauffeurs de la SRPP », déplore-t-il.

Le gérant dénonce également la volonté de Rubis d’arrêter les travaux entrepris auparavant par la SRPP, qui avait commencé la rénovation de certaines stations-service. « Les marques Elf et Shell vont disparaître au profit de Vito. De plus, Rubis met les gérants de stations-service sous pression, n’hésitant pas à remettre en cause les contrats de maintenance de l’ancienne SRPP. Le groupe Rubis change de fusil d’épaule, et fait payer aux gérants ce qui était fait auparavant par la SRPP. Nous (les gérants, ndlr) allons passer à la trappe », craint-il.

Autre inquiétude exprimée par ce dernier, la délocalisation de la fabrication des enseignes (auvent). « Avant le rachat de la SRPP, les auvents étaient fabriqués localement par deux entreprises. Rubis envisage désormais de les fabriquer en Pologne, grâce à une main-d’oeuvre bon marché, avant de les envoyer à La Réunion. Garder les emplois pérennes dans le département n’est pas la priorité du groupe, qui est là avant tout pour faire des économies », conclut-il.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Dérogation pour les produits de construction : « Une victoire écologique et sociale » pour Gaillard et Ratenon

Dans un communiqué, les députés Jean Hugues Ratenon et Perceval Gaillard saluent la décision du Parlement européen d’autoriser La Réunion et les autres territoires ultramarins à importer des produits de construction de pays tiers sans marquage CE. Une mesure permettant de réduire les coûts pour les entreprises et les consommateurs, tout en réduisant l’impact écologique associé au transport.

La CRC épingle la SAPHIR sur la gestion durable de l’eau

La Chambre régionale des comptes de La Réunion a publié son rapport d’observations définitives sur la société d’aménagement des périmètres hydroagricoles de La Réunion (SAPHIR), après son premier contrôle initié en février 2023. Le rapport, qui a finalisé ses observations en octobre 2023, critique les pratiques actuelles de SAPHIR, soulignant sa dépendance financière aux ventes d’eau et ses modalités d’action qui ne s’inscrivent pas pleinement dans une gestion durable de l’eau.

Henri Nijdam : “Le Quotidien ne sera pas un journal low-cost”

Propriétaires depuis ce mercredi à minuit du Quotidien, Henri Nijdam et Jean-Jacques Dijoux ont livré quelques éléments sur le futur du journal. Aux lecteurs, les nouveaux hommes forts de ce pilier de la presse locale assurent que Le Quotidien nouvelle formule sera de qualité.