Coup de gueule d’une maman dont le fils a été « abandonné » par l’Agence de l’Outre-Mer pour la Mobilité (LADOM). Tout était calé. Son fils de 19 ans allait être pris en charge à son arrivée en métropole. Mauvaise surprise : ce dernier s’est retrouvé livré à lui-même à Roissy.
Tout commence le 27 septembre dernier. Après avoir monté un dossier à LADOM, l’organisme d’Etat présent dans chaque département d’Outre-mer, le jeune Mike C. se rend à Gillot où l’attend un avion direction la métropole, et plus précisément à l’AFPAR de Chambéry, où il compte poursuivre une formation en électricité/bâtiment.
Comme nous l’explique sa mère, « LADOM lui a donné son billet d’avion et lui a fait savoir verbalement qu’en arrivant à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, un encadrant de LADOM l’attendrait pour lui remettre un billet de train et un bon pour un taxi pour se rendre à l’AFPAR de Chambéry ».
Or, tout ne s’est pas passé comme prévu. En effet, en arrivant sur place le 28 septembre au petit matin, le jeune homme ne trouve personne de LADOM.
« Heureusement que j’ai un autre fils qui vit en métropole et qui s’est déplacé d’urgence de l’Essonne pour secourir son petit frère », reprend la mère. L’aîné a pu donner à son cadet les indications à suivre pour se rendre à Chambéry. Ce dernier a tout de même dû prendre à sa charge le billet de train et la taxi pour se rendre à l’AFPAR de sa ville d’accueil.
« S’il n’arrivait pas à l’AFPAR de Chambéry avant le 29 septembre, les portes auraient été fermées et mon fils aurait pu dormir dehors », déplore la mère de famille.
« Ceux qui n’ont pas de famille en métropole doivent réfléchir à deux fois avant de laisser leurs enfants aux mains de LADOM, qui doit réviser ses arguments, et ne pas raconter du vent aux jeunes », retient la maman de cette mésaventure.
Malgré ses appels répétés auprès de LADOM Réunion, la mère de famille n’a toujours pas eu de réponse de la part de la structure. « C’est ça qui est triste. Nous on fait confiance à LADOM, c’est à dire à l’Etat, l’enfant a une participation du billet d’avion mais après, il est complètement abandonné. Vous imaginez comment des enfants peuvent devenir mendiants à cause de ce manque de suivi, surtout dans cette période où l’hiver va bientôt arriver ?… L’administration n’est pas consciente de cela. Il y a du laisser aller », termine-t-elle, non sans colère.