Revenir à la rubrique : Justice

[ACTUALISÉ] Meurtre des Aho-Nienne: « Ils ont payé mon côté obscur » (Evelyne Filomar)

Le procès a débuté ce mardi matin aux Assises avec un rappel très détaillé du [meurtre sordide des époux Aho-Nienne]urlblank:http://www.zinfos974.com/Assises-Debut-du-proces-des-meurtriers-des-epoux-Aho-Nienne-ce-mardi_a110448.html , le 22 janvier 2015 à Grand-Bois. Dans le box des accusés : Evelyne Filomar et son compagnon Jimmy Celina, Mickael Robert, Carole Gravier et Elsa Gonthier. Ils sont poursuivis pour avoir causé la mort […]

Ecrit par SI – le mardi 31 janvier 2017 à 20H25

Le procès a débuté ce mardi matin aux Assises avec un rappel très détaillé du [meurtre sordide des époux Aho-Nienne]urlblank:http://www.zinfos974.com/Assises-Debut-du-proces-des-meurtriers-des-epoux-Aho-Nienne-ce-mardi_a110448.html , le 22 janvier 2015 à Grand-Bois.

Dans le box des accusés : Evelyne Filomar et son compagnon Jimmy Celina, Mickael Robert, Carole Gravier et Elsa Gonthier. Ils sont poursuivis pour avoir causé la mort de Émile et Odette Aho-Nienne lors d’une violente agression devant leur boutique et à l’intérieur de leur maison ; le but étant de se faire de l’argent facile.

Également présents, les proches des victimes et leurs fils, Jean-Luis et Jean-Hugues Aho-Nienne, également victimes de l’agression et témoins de la mort de leurs parents. La famille Aho-Nienne est d’ailleurs présente en nombre à ce procès, représentée par Me Normane Omarjee et Me Frédéric Hoarau.

Interpellés sur leurs actes par le président de la cour, les cinq prévenus ont reconnu les faits.

Le premier témoin à prendre la parole est Olivier Morel, le policier chargé de l’enquête. Il a déclaré à l’assistance qu’à son arrivée, il a constaté la gravité de la situation, avec les deux fils transportés à l’hôpital et leurs parents dans un état critique.

Selon ses dires, Evelyne Filomar a avoué lorsqu’elle s’était rendue qu’elle souhaitait depuis un moment braquer le commerce des deux victimes. Sans l’intervention du petit-fils du couple, qui a provoqué la fuite des agresseurs, la Tamponnaise « aurait tué quatre personnes » a affirmé l’enquêteur.

La partie civile a ensuite pris le relais et a notamment interrogé l’enquêteur sur la configuration des lieux. « Est-ce qu’il y avait possibilité pour les victimes de s’échapper ? », s’interroge Me Frédéric Hoarau. « Non », lui répond Olivier Morel, qui répond également par l’affirmative lorsque l’avocat demande si les époux Aho-Nienne étaient pris dans un guet-apens.

La préméditation de cette agression est ensuite abordée par l’avocat général, Bruno Badré. Selon lui, cette escapade a été préparée en amont par les protagonistes.

 

 

 

 

Les avocats de la défense s’expriment ensuite. Pour Me Amel Khlifi-Éthève (avocate de Mickaël Robert) et Me Ghislain Chung To Sang (avocat d’Elsa) ce sont Evelyne Filomar et Jimmy Célina qui sont les cerveaux de cette tuerie.

Les médecins légistes entrent ensuite en scène.

 

 

Après ce passage en revue des coups portés sur la fratrie, un des témoins-clés de cette sordide agression, David Céleste, petit-fils des gramounes, a été entendu via visioconférence. C’est lui qui provoqué la fuite des agresseurs de ses grands-parents en arrivant le premier sur les lieux du drame. « Tout le monde était en sang. Mon grand-père et ma grand-mère étaient au sol. L’odeur du sang était terrible », indique le jeune homme de 22 ans.

Interrogé par Me Normane Omarjee sur ses liens avec Jimmy Célina, David Céleste a indiqué qu’il le connaissait depuis longtemps, ce dernier habitant « juste à côté ». Le jeune homme a également déclaré que Jimmy Célina avait à de plusieurs reprises menacé de s’en prendre au commerce des époux Aho-Nienne s’il ne « recevait pas une tite monnaie ».

Lors de la reprise de l’audience cet après-midi, d’autres témoins proches des accusés ont été entendus. Le premier d’entre eux, le frère de Jimmy Célina, Roland Célina, invité à participer à cette escapade meurtrière, avant de se rétracter au dernier moment. « Pourquoi vous vous êtes désisté au dernier moment ? », lui demande Me Frédéric Hoarau. Réponse de l’intéressé : « parce que ce n’est pas bien de faire ça ».

 

 

L’autre témoin, proche de Carole Gravier, a rapporté à l’assistance les « sourires » des accusés lors du repas dans un restaurant de la Plaine des Cafres au lendemain du drame. Il se souvient juste que leurs visages se sont un peu figés à la vue du journal télévisé, mais que l’ambiance « est redevenue comme avant » juste après.

Une des prévenues, Elsa Gonthier, est ensuite appelée à s’exprimer.
 

 

La Dionysienne, qui a servi de conductrice pour la bande, a assuré que c’est le lendemain de l’agression qu’elle a appris le décès des époux Aho-Nienne. Si elle souhaitait se rendre dans un premier temps, elle est ensuite revenue sur sa décision, « apeurée ».

Longuement interrogée par la partie adverse, Elsa Gonthier, qui a notamment eu cette petite phrase qui a jeté un froid dans la salle (« Au moins, on n’a pas fait ça pour rien »), a martelé avoir été « conditionnée » pour suivre Filomar, Robert, Célina & consorts.

 

Après Elsa Gonthier, Evelyne Filomar, décrite comme étant un des cerveaux de cette opération, s’est longuement expliquée sur cette nuit sanglante. D’emblée, elle lance à l’assistance -et aux proches des Aho-Nienne- qu’elle va « donner sa vérité ».
 

 

« Gros Nathalie » comme elle est surnommée a réaffirmé que la bande ne souhaitait pas faire du mal aux victimes, mais qu’elle a littéralement perdu les pédales lorsqu’Odette Aho-Nienne a commencé à crier.

 

Evelyne Filomar indique à la cour que la bande s’est ensuite rendue chez Carole Gravier. « Le lendemain, lors du repas à la Plaine, jamais nous nous sommes félicités de ce drame », affirme-t-elle. La Tamponnaise affirme qu’elle a appris le décès des gramounes le soir de ce repas, en compagnie de C.Gravier. Juste après, elle passe « 3h dans la voiture » avec Jimmy Célina « à pleurer ». « Il fallait assumer », dit-elle la voix tremblante.

 

Me Normane Omarjee interpelle cette dernière sur sa sensibilité. « Pourquoi vous vous êtes acharnée sur la plus vulnérable ? » lui demande-t-il. « J’ai perdu pied », se justifie Evelyne Filomar. Une réponse qui « ne suffit pas » pour Me Omarjee, pour qui le « j’ai perdu pied », ressemble à s’y méprendre « à une défense ». « Assumer ses actes, je suis d’accord, perdre pied, non » , termine le représentant des victimes.

L’avocat général Bruno Badré a aussi poussé l’accusée dans ses retranchements.

 

 

Face à ces accusations, Evelyne Filomar s’adresse directement à Carole Gravier dans le box, mais est interrompue par le président de la cour.

La suite du procès à suivre demain dès 8h30.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique