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A St-Louis, les agents de nettoyage municipaux doivent acheter leurs balais

L’immense défi qui attendait les employés des services municipaux de Saint-Louis après Bejisa fait émerger des détails cocasses. « On doit acheter balais, râteaux, gants pour assurer notre mission », adressait mardi dernier à notre rédaction un agent municipal en charge du nettoyage de la ville. « Une pelle, un sac poubelle na point », raconte cet employé, assez embarrassé, […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 10 janvier 2014 à 14H18

L’immense défi qui attendait les employés des services municipaux de Saint-Louis après Bejisa fait émerger des détails cocasses.

« On doit acheter balais, râteaux, gants pour assurer notre mission », adressait mardi dernier à notre rédaction un agent municipal en charge du nettoyage de la ville. « Une pelle, un sac poubelle na point », raconte cet employé, assez embarrassé, alors que, dit-il, « nous sommes là pour la population, nous voulons travailler ».

La goutte qui a fait déborder le vase pour que cette colère sorte des rangs des services tient dans le discours énergique du maire, Claude Hoarau, mardi dernier à Plateau Goyaves. Un bon millier d’employés communaux était réuni dans la cour de l’école pour entendre les dernières directives du maire. En somme : aller vite et nettoyer les quartiers de Saint-Louis après le passage de Bejisa.

« On a quasiment mis la faute sur nous, alors qu’on a même pas les moyens d’assurer notre mission », raconte l’agent de nettoyage, qui ne compte plus ses années de service au sein de la collectivité. « Si on avait tout ce qu’il fallait et que l’on pouvait se répartir chacun nos rues, le retour à la normale aurait pu être assuré en une journée », assure l’intéressé.

Si cet état des lieux, dans la dernière ligne droite des municipales, aurait pu être interprété comme un moyen de salir gratuitement l’équipe municipale, il est confirmé par un responsable de la mairie dont nous garantissons l’anonymat, à défaut d’avoir obtenu un retour officiel du cabinet du maire.

« Il y a effectivement un manque de balais en ce moment. La plupart du matériel est usé. On vient de remettre au DGS les demandes d’achat de nouveaux matériels », explique ce responsable.

Sur le fait que les employés soient, comble de l’histoire, obligés d’acheter leurs affaires, la lecture en mairie est différente mais aboutit au même résultat.

« Ils achètent eux-mêmes leurs effets parce qu’ils ne veulent pas rester les bras croisés », confirme notre interlocuteur. Une version qui va finalement dans le sens des plaintifs.

 

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