« J’ai reparlé du montage du calendrier de la nouvelle route du littoral, pour que le projet d’entrée Ouest de Saint-Denis soit intégré. Il reste encore le problème de financement à régler. Mais la volonté est de faire que la livraison de cette entrée Ouest se fasse en même temps que la nouvelle route du littoral« , a expliqué Gilbert Annette, maire de Saint-Denis, suite à son entretien au cabinet du ministre des Outre-mers, Victorin Lurel. C’est que pour lancer le projet d’entrée Ouest de Saint-Denis, censée être la connexion avec la nouvelle route du littoral, il faudra débourser entre 400 et 500 millions d’euros. Un coût qui englobe également toute la transformation du Barachois.
La mairie de Saint-Denis espère bien convaincre l’Etat et demander l’aide de l’Europe pour financer ce projet d’envergure. « Le ministre (Victorin Lurel ndlr) nous soutien dans notre projet et fait avancer les choses au niveau des ministères concernés, notamment le ministère des transports« , a précisé Gilbert Annette. A terme, si le projet soutenu par la mairie, à savoir une entrée souterraine, est retenu, le front de mer gagnera 35 mètres sur l’actuelle ligne de côte. Victorin Lurel et Gilbert Annette devront se revoir à ce sujet lors du déplacement du ministre des Outre-mers à la Réunion les 17 et 18 octobre prochains.
Après cette rencontre au ministère, Gilbert Annette était invité à la conférence des Villes (qui se tenait à l’Hôtel de Ville de Paris) et dont la thématique était « Mobilisation pour l’emploi: Le pouvoir des Villes et des Métropoles« . Si la Réunion est touchée de plein fouet par le problème de l’emploi avec plus de 130.000 chômeurs (Cat. A ndlr), Gilbert Annette a demandé au ministre du Travail, Michel Sapin, que la dotation des contrats aidés soit revue fortement à la hausse. Aujourd’hui, la Réunion a droit chaque année à une enveloppe de 20.000 contrats aidés. Gilbert Annette en souhaite trois fois plus, soit 60.000 par an.
Que l’Etat prenne à sa charge la part résiduelle
« Je continue à militer pour une réforme du traitement du chômage à la Réunion. Je milite pour le développement économique et la création de véritables emplois. Les Réunionnais aspirent à de vrais emplois, des contrats à durée indéterminée. Sauf qu’aujourd’hui il y a 130.000 chômeurs. Il faut pouvoir leur offrir un travail. Le nombre de contrats offerts (20.000 ndlr) à la Réunion est insuffisant. On demande 60.000 emplois. On veut que ce soit triplé pour avoir droit à ces petits contrats et permettre de retrouver un peu dignité et un peu d’argent« , a souligné Gilbert Annette.
Problème, aujourd’hui l’ensemble des contrat aidés disponibles est rarement utilisé en raison de la part « résiduelle » que les collectivités ne peuvent ou rechignent à payer. « Le dispositif actuel de l’Etat n’est pas adapté à la Réunion, on demande aux collectivités une participation trop importante, la part résiduelle. Faute de résiduel il n’y a pas de contrat. On souhaite proposer un autre système au ministre pour que l’Etat finance ce résiduel. Cela permettrai de créer des emplois dans l’accompagnement éducatif, l’environnement ou encore l’accompagnement des personnes âgées. C’est un long combat, mais le ministre était à l’écoute. Il n’a pas fait d’objections majeures. Il ne m’a pas dit « non ce n’est pas possiblen », a-t-il poursuivi.
Là aussi, le ministre du Travail devrait se positionner sur cette demande lors de son passage à la Réunion à la fin du mois d’octobre.