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À 4 ans, elle « fait l’amour avec papa », lui est relaxé

Un papa de 35 ans était présenté devant le tribunal correctionnel ce lundi, soupçonné d’agressions sexuelles sur sa fille de 4 ans. En contrôle judiciaire depuis 2013, il a enfin été relaxé.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 09 octobre 2017 à 22H58

Le comportement de cette petite est plus qu’étonnant. C’est même troublant et très inquiétant. Alors qu’elle n’a que 4 ans, elle décrit des bisous, des caresses sur la choupette, un zizi dans la bouche et qu’elle est amoureuse de son père.
 
Ce sont ses propos qui interpellent sa mère. Cette dernière porte plainte en mai 2013 contre son ex-compagnon. La fillette, sans aucune honte ni retenue et en toute sérénité raconte également les mêmes faits à sa tante et démontre un comportement suspect avec son oncle. Car il ne s’agit pas que de propos. La petite gémit dans son lit, montre « comment faire l’amour » et se touche. Si l’examen médical ne révèle aucune pénétration, l’analyse psychiatrique fait état d’une enfant proche, dans la séduction, avec un comportement « inadapté ».
 
Sa fille a-t-elle vécu ces actes ou les a-t-elle simplement vus ?
 
Le prévenu, quant à lui, paraît confus, peureux et essaye tant bien que mal de s’exprimer. Il semble tout aussi désemparé et choqué qu’il y a 4 ans quand il a été placé en garde à vue. Séparé de la mère de sa fille depuis que la petite avait 3 mois, les relations étaient restées cordiales et il voyait régulièrement sa fille. C’est lorsqu’il n’a plus eu de nouvelles, du jour au lendemain, et qu’il a appris qu’elle avait été déscolarisée, qu’il a décidé de porter plainte. Mais c’est lui qui sera bientôt en garde à vue… Dans un balbutiement, il explique que sa fille l’aurait surpris en train de faire l’amour à sa compagne. Chose que l’enfant confirme. Il avoue qu’il y a eu des caresses et bisous « comme d’un père à sa fille » et qu’il lui faisait le bain, de temps en temps. « Je ne peux pas faire de mal à mon enfant », assure-t-il.
 
Ses déclarations confuses sont-elles une preuve de honte ou de malhonnêteté ? Selon son avocat, Me Fabrice Saubert, le prévenu qui « parle mal français et a les idées peu claires » cherche à donner une image de père exemplaire, se montre gêné quand il évoque les rapports sexuels avec sa compagne, les qualifiant de « bêtises », et nie regarder des films pornographiques. Il se sent « sale » depuis qu’il est forcé de révéler sa vie sexuelle aux autorités. « Il a honte de ces choses pourtant normales et le fait de les nier joue contre lui », s’indigne son avocat.
 
Ce qui joue en sa faveur, par contre, c’est l’expertise psychiatrique. Il ne présente aucune maladie ni anormalité psychologique, n’est pas coléreux et est estimé dans le quartier. Son enfance, sa vie, son parcours professionnel… rien qui sort de l’ordinaire. Et un casier judiciaire vierge.
 
Pour Me Fabrice Saubert, les attestations de pénétration de la fillette ont été écartées grâce à un examen médical. Mais qu’en est-il des autres attouchements décrits ? « On écarte les pénétrations mais on garde tout le reste, pour lequel il n’y a pas de preuve (…) si l’expertise médical n’existait pas, on serait aux assises », insiste-t-il. L’avocat insiste donc sur le fait que la fillette, confuse, « mélange tout » et n’a fait que voir « son père et tatie faire l’amour », « en pleine période de complexe d’Œdipe », ajoute-t-il.
 
La procureur, quant à elle, voit un homme « qui est le seul à ne remarquer aucun comportement étrange chez sa fille » et qui est en « plein déni ». Elle a demandé 3 ans de prison avec 18 mois de sursis et l’obligation de soins psychologiques pendant deux ans. 
 
Lorsque le verdict tombe, il ne reste que lui dans la salle d’audience, toujours aussi hésitant. « Vous êtes relaxé », lui dit-on. Ne comprenant pas ce terme, on lui explique : « Vous n’êtes pas coupable ». Les larmes coulent. Des larmes de soulagement après 4 ans de contrôle judiciaire et de procédures pénales ? Non, des larmes de tristesse. « Ça fait 4 ans que je n’ai pas vu ma fille », déclare-t-il, comme pour demander de l’aide à un tribunal qui pourtant ne pourra rien faire pour lui, avant de partir.
 

 

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